Comme le vendredi dernier, l’accusé Mamadou Sadou Bah est resté constant. Il  reconnaît avoir  vendu  une arme à Thierno Sadou Diallo et  l’aider à avoir deux autres. Toutefois sur l’insistance de ses avocats, il a qualifié les dites armes d’armes de chasse et de petite qui ne ressemblent pas du tout aux armes de guerre.
Après lui,  c’était au tour du gendarme de grade  margi chef Youssouf Diallo d’être appelé à la barre. A la barre, il a nié les faits qui lui sont reprochés. Dans ses explications, il affirme qu’il était en commission de sa tante dame Fatou Badiar Diallo qui lui a demandé d’assurer la protection de sa maison à Kountia. NDLR : à préciser que lorsqu’elle  a été appelée à la barre, Fatou Badiar Diallo avait soutenu que sa maison qui était à Enta s’était écroulée et qu’elle avait loué une maison à Kountia pour transférer ses affaires.
C’est de là à Kountia, que j’ai reçu la visite d’un groupe de gendarme conduit par un certain commissaire Fabou qui  était venus perquisitionné la maison. Après les fouilles  des gendarmes aux dires du margi chef Youssouf  Diallo, les gendarmes n’ont trouvé qu’un pistolet appartenant au défunt mari de  Fatou Badiar qui était un policier et travaillait à la présidence de la république au temps du feu président général Lansana Conté.
Par après dira l’accusé, il a reçu un appel téléphonique  du commandant adjoint de l’état major Mohamed Saidou Bah  pour se présenter au bureau alors qu »il se trouvait chez lui à Koundara pour la maladie de sa mère. A son retour, il s’est présenté au bureau du commandant Gabriel Tamba Diawara où il a été auditionné sur l’affaire du 19 juillet 2011. Selon lui, des questions sur l’identité  des personnes lui ont été posées.
Dans ses explications, Youssouf Diallo est aussi rentré dans les débats peuhls, de tortures et de leader politique. Il va jusqu’à citer le nom de Abé Sylla comme l’un de ceux qui ont financé sa tante Fatou Badiar pour perpétrer ce coup d’Etat. Bah Oury et Sidya Touré n’étaient pas aussi en reste.
Juste après la pose aux environs de 15 heures, les questions réponses ont débuté pour l’accusé, notamment avec le procureur de la République près la cour d’assisse.
Les débats reprennent demain et nous y reviendrons.
Daouda Yansané
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