Les audiences de la cour d’assisse de Conakry sur le dossier de l’attaque contre la résidence privée du président Alpha Condé se sont poursuivies ce lundi avec de nouvelles révélations.
A l’image d’une dizaine d’accusé, margi chef Youssouf Diallo qui affirme que Madame Fatou Badiar Diallo est sa tante, le lieutenant Mohamed Komara, alias Rambo et capitaine Mamadou Adama Mara qui ont comparus ce lundi ont tous nié les faits.
Pour le cas précis du lieutenant Mohamed Komara, alias Rambo, il a soutenu à la barre qu’il a été un fervent défenseur du président Alpha Condé en tant que garde du corps du leader historique bien avant qu’il ne soit enrôlé dans l’armée. Selon l’accusé, il a subit plusieurs torts à cause du chef de l’Etat. « Quand je me présentait aux  recrutement dans l’armée, ils m’ont plusieurs fois exclu sous prétexte que je suis le garde du corps de Alpha Condé. Et quand j’ai intégré l’armée guinéenne, je venais de temps à autre clandestinement chez lui sans l’aval de ma hiérarchie  pour tenir prendre officieusement  la garde chez lui à Mafanco ». Avant d’ajouter que ceux qui le connaissent le demande souvent comment il s’est retrouvé dans  cette affaire.
Pour vous dire que j’ai été fidèle au chef de l’Etat, « lors de la première manifestation qu’il a organisé au stade de Coleah, nous avons grimpé ensemble le mur du stade pour m’enfuir avec lui. Jusqu’à présent, j’ai des photos de souvenirs du président Alpha Condé pour vous dire que je lui ait servi loyalement et je l’aimais ».
Lieutenant Mohamed Komara fait ainsi allusion au meeting convoqué en 1991 au stade de Coleah quand le président Alpha Condé est arrivé en Guinée pour lancer son parti politique alors que le multipartisme n’était pas autorisé à l’époque. Vrai ou faux avec les affirmations du  Lieutenant Mohamed Komara, alias Rambo, la seule certitude, c’est qu’en 1991, Alpha Condé avait bel et bien organisé un meeting au stade de Coleah. Et avec l’arrivée des forces d e défense et de sécurité au stade pour réprimer la manifestation, Alpha Condé avait grimpé les murs pour s’en fuir à l’image de ses militants et sympathisants. Raison pour la quelle d’ailleurs, que le premier journal satirique guinéen, Le Lynx appelle toujours Alpha Condé le « grimpeur ».
Plus loin, il soutien qu’en 1996, « on m’a emprisonné à cause de mes accointances avec Alpha Condé. Plus tard, j’ai été envoyé à l’Ecomog et quand j’ai appris au front que mon chef a été arrêté en 1998, j’étais triste et peiné ».
Alias Rambo a ensuite vanté  ses hauts faits d’armes qui font que beaucoup de militaire selon lui dans l’armée guinéenne le craigne. « Avec huit ou dix personnes, ce n’est pas facile de m’arrêter », dit il pour montrer à la cour qu’il maîtrise les armes de guerres.
Il citera par la suite le nom de plusieurs noms d’officiers proches du président Alpha Condé qui selon l’accusé sont contre lui et ne veulent pas qu’il s’approche du chef.
 
Les débats se poursuivent et nous y reviendrons
Ousmane Cissé pour Guineelive