Le jeudi, c’était au tour de l’handicapé au niveau des pieds, Mamadou Maka Bah d’être auditionné par le président du tribunal de première instance de Kaloum.
Il est accusé de complicité dans la fourniture et la détention d’arme de guerre.

Cet infirme qui dit avoir hérité de son métier de sa famille, puisque son père était un forgeron affirme que sa forge se trouve derrière le magasin de dépôt du camp Alpha Yaya Diallo de Conakry. Il soutien qu’il a été aidé pour s’installer là grâce à un militaire pour qui il avait fait des grades. Avant d’ajouter que pendant la saison sèche, il s’adosse au mur du dépôt d’armement du camp et reste sous les manguiers toujours derrière ce dépôt pour travailler. Toutefois, il dit qu’il n’a jamais mis pied dans ce dépôt d’arme qui est selon lui, ultrasécurisé par des militaires qui veillent au grain.
Avant d’ajouter « je reconnais une chose. Je fabrique des fusils de calibre 12 et des grandes pour des militaires au camps Alpha Yaya Diallo, c’est mon métier. Mais je ne connais pas les armes de guerres ».
Il reconnaît aussi avoir vendu un fusil de chasse à Mamadou Lamine Barry mais pour lui, ce dernier ne lui a jamais dit qu’il allait utiliser ce fusil pour attaquer le domicile du chef de l’Etat.
Aux questions de la cour, du parquet et des avocats, il déclare qu’il n’a pas de papier officiel pour s’installer là encore moins l’autorisation pour fabriquer les grades des militaires.
Les avocats de la défense ont estimé pour leur part que leur client n’a pas reçu d’autorisation mais personne ne lui a aussi chassé des lieux alors qu’il y a des militaires qui gardent le coin. Mieux, selon eux, ce sont des militaires qui venaient le voir pour qu’il fabrique des grades sans ordre d’autorisation de leur hiérarchie. « Mamadou Maka Bah n’est pas lettré, il est handicapé, il ne peut pas faire un coup d’Etat. Il n’est pas aussi interdit de fabriquer les fusils calibre 12 en Guinée », soutien ses avocats.
Faux, rétorquent les avocats de la partie civile qui ont brandit la loi avec des articles sur le code pénale guinéen qui reste clair sur la question.
A la suite de ce dernier, l’accusé Ousmane Diallo a été appelé à la barre. Ce dernier dénoncer par Almamy Aguibou Barry et poursuivi aussi pour complicité affirme que le 16 juillet 2011en sa qualité de chargeur, il a chargé le véhicule pour Guéckédou où ils sont arrivés le 17 juillet.
Sa mère l’appela alors au téléphone pour l’annoncer la venue des gendarmes dans la conession familiale qui étaient venus lui demander.
Motif invoqué, « que j’ai acheté six téléphones portables. J’ai dit non alors ils m’ont dit que si je ne venais pas, qu’ils allaient embarquer ma mère. « C’est ainsi qu’ils ont embarqué ma mère dans leur pick-up sous les pleurs de mes petits frères ».
L’accusé dira que sa mère a été libérée un peu plus tard. « Trois mois après la libération de ma mère, j’ai rencontré Thierno Malal Bah qui m’a demandé de l’accompagner chez lui qu’il va me présenter sa fiancé. C’est lui qui m’a livré aux gendarmes et d’autres personnes qui étaient habillés en civil pour me conduire au PM3 de Matam », s’est t-il défendu.
Mais puisqu’il était déjà 17 heures passé, le reste de l’audition a été renvoyé au mercredi 13 février prochain. Et Guineelive suit pour vous
Ousmane Cissé