Les leaders des partis politiques regroupés au sein du collectif, du CDR et de l’ADP  étaient en conférence de presse ce lundi pour réitérer leur retrait du processus électoral tout en soutenant qu’il n’est pas question de boycotter.
Le collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition, l’alliance pour la démocratie et le progrès (l’ADP) et le club des républicains étaient au grand complet. Mamadou Cellou dalein Diallo, Lansana Kouyaté, Ibrahima Kassory Fofana, Jean Marck Telliano ou encore Aboubacar Sylla étaient tous présents.
Cette conférence avait pour thème : « processus électoral et la tenue des élections législatives »
A l’entame de son discours, Aboubacar  Sylla  président du parti UFC et porte parole a annoncé l’abstention du collectif,  l’ADP et du CDR à toutes  les activités relatives aux processus électorales  en cours  jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause sur les points de revendications qu’ils souhaitent avoir  avec le pouvoir.
« L’impasse politique guinéenne ne fait  que prendre de l’ampleur. Depuis que Monsieur Bakary Fofana est venu à la tête de cette institution, il ne fait que violer les textes fondateurs même de cette CENI ».
Pour ne pas revenir sur d’autres violations flagrantes  de monsieur Fofana  depuis le début de sa présidence à la tête de cette institution, « nous relèverons  cette fois ci les actes récents dont il vient de poser qui sont contraire aux dispositions de l’institution dont il gère.  Parmi tant d’actes contraire dont il vient de poser ,je citerai  le recrutement  en catimini par le président de la CENI sans faire associé les commissaires  d’un expert  pour faire le transfèrement  du fichier de Sagem à Waymark  et la non association des commissaires  à tous les niveaux pour prendre une décision au sein de l’institution. Ce sont ça et tant d’autres qui nous animent de geler notre participation à tous les niveaux du processus en cours ». Poursuivant, il déclare «  Mais cela ne veut pas dire que nous boycotterons  les élections, mais plutôt  nous passerons par tous les manœuvres pour empêcher la tenue de la dite élection. Il faudrait que toutes les conditions d’une élection libre indépendante  dont les résultats seront  acceptables et acceptés par tous pour qu’on aille aux élections législatives » a dit le porte parole.
De son coté, le président de l’UFDG, Mamadou  Cellou Dalein Diallo a exprimé sa frustration par rapport aux propos  dont le président de la république  a tenu tout  récemment à  Tombolia sur la question de la tenue des élections législatives prévue le 12 mai prochain. Répondant à une question, à  savoir si la marche du 18 février a porté fruit, il a dit que cette marche  a fait savoir à l’opinion nationale et internationale les maux dont souffrent les guinéens dans ce processus.
Mamadou  Cellou Dalein Diallo accusera de nouveau le représentant de l’union européenne de donner la légitimité au transfert des données SAGEM à waymark. Et compte tenu du non respect des textes de loi et du serment qu’il a prêté, « nous allons demander le départ du président Alpha Condé ».
Pour sa part le leader du PEDN, Lansana Kouyaté a emboité le pas  pour dire que le président de la république est une personne qui incarne une vertu responsable. Donc pour lui le président dans ses discours doit avoir des propos rassembleurs  et fraternels. Avant d’ajouter qu’il doit se mettre au dessus de la mêlée. A l’image de toute une nation et non pas  un  parti à plus forte raison  un groupe ethnique.
A la question de savoir si la marche du 18 février a servie à quelque chose vu que le pouvoir a laissé entendre que l’opposition est libre de marcher comme elle veut, Lansana Kouyaté répondra par l’affirmative. « Selon nos informations, le président de la CENI Bakary Fofana a fait marche arrière en ce qui concerne la représentativité des partis politiques dans la gestion du processus. Désormais, chaque parti politique engagé dans la course pour les élections législatives sera représenté au niveau des CARLE, commission administrative de révision des listes électorales ».
Pour terminer  il a dit qu’il souhaite que le pouvoir discute sur des sujets d’une importance capitale qui n’est rien d’autre que la tenue des élections libres et transparentes qui lui préoccupe.
Pour sa par le président  du GPT, Guinée Pour Tous a mis l’accent  sur la  situation macro économique du pays et ses conséquences sur le pauvre citoyen guinéen avant de qualifier le pouvoir d’irresponsable.
Pour lui, la pauvreté va crescendo et il est temps que le pouvoir prend ses responsabilités pour sortir le pays du marasme et de la pauvreté ambiante.
Pour finir, il  faut retenir que cette fois pour la marche du mercredi 27 février partira, selon les conférenciers de la route le prince, au niveau du rond point d’Enco 5 jusqu’à l’esplanade du palais du peuple. La marche sera suivie de la  journée ville morte le jeudi 28 février prochain.
 
Daouda Yansané
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