Le CNOSCG, conseil national des organisations de la société civile guinéenne a animé ce soir même à la maison de la presse de Coleah une conférence de presse.
Au cours de cette rencontre avec les hommes de la presse, la société civile guinéenne se félicite  de la mise en place d’un cadre de concertation et de dialogue entre les acteurs politiques de l’opposition, de la mouvance  présidentielle et de la société civile. Toutefois, fait remarquer la société civile, ce cadre de dialogue et de concertation ne doit pas s’étendre sur une longue durée mais sur un laps de temps pour définir et discuter des contours des problèmes qui se posent avec acuité sur le processus d’organisation des élections législatives.
Poursuivant, la société civile estime que cette rencontre ne doit pas être une concertation de plus mais une rencontre  au cours de la quelle, les vrais problèmes du pays seront débattus.
Parlant des acteurs politiques, la société civile déplore des propos teintés de haines ethniques et de violences de la part de certains acteurs politiques. Ce qui n’est pas de nature à privilégier le dialogue et la réconciliation natioanle.
La société civile déplore également la destruction des édifices publics et privés, des biens ainsi que des personnes blessées et des pertes en vies humaines.
A cet effet et pour ne pas que les crimes soient impunis, la société civile demande l’ouverture d’une commission d’enquête pour situer les responsabilités et rétablir les victimes dans leur droit.
Mais pour que le cadre de dialogue et de concertation soit stable et durable, la société civile a adressée un mémorandum au Premier Ministre, Mohamed Said Fafana désigné par le président Alpha Condé pour diriger les débats. Ce, aux dires des conférenciers pour éviter que le dialogue ne s’enlise. Ce mémo se trouve déjà dans les mains du premier Ministre.
 En clair, le mémo voudra que les résultats de la concertation soient sincères et durables au bénéfice de toutes les parties et de la Guinée toute entière.
Au Premier Ministre, Mohamed Said Fafana, la société civile demande aussi la désignation d’un facilitateur du dialogue qui sera une personnalité respectée de tous et dont la probité morale ne souffre d’aucune ambigüité.
Aux amis de la Guinée et à la communauté internationale, la société civile souhaite que leur intervention  se limite  au stade strictement des observateurs et pas plus.
Pour terminer, la société civile estime que la transition guinéenne n’a que trop durée et qu’il est temps et grand temps de rechercher des voies et moyens pour que la Guinée soit un Etat normal où les institutions resteront les seules garantes de la démocratie et du règlement des conflits et autres problèmes.
 
 
Almamy Kalla CONTE  
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