Comme promis, le pouvoir et opposition étaient cet après-midi, jeudi, 7 mars 2013 autour de la table de négociations en vue d’une sortie de la crise actuelle. Mais, l’opposition déjà pessimiste,  doute de la moralité du pouvoir en place et fustige le cadre dans lequel se tient la concertation qui ne promet pas grand chose.

 

Autour de la table, on pouvait noter la présence des diplomates accrédités en Guinée, les leaders religieux, les représentants de l’opposition et de la mouvance ainsi que ceux de la Société Civile.

 Après un huis clos d’une heure trente minutes, le premier  ministre, Mohamed Saïd Fofana s’est prêté aux questions de la presse. Voilà sans commentaire quelques unes de ses déclarations: ‘’Tout s’est bien passé, car, nous avons  voulu mettre en place un cadre de concertation au cours de laquelle, chacun  exprimera  ses préoccupations. Nous sommes encore très heureux non seulement de constater que dans toutes les déclarations, les préoccupations convergent vers un seul point, l’intérêt supérieur de la nation guinéenne, mais aussi, les principaux acteurs aient répondu à notre appel.

Nous sommes très optimistes pour ce qui est de la suite fructueuse des prochaines rencontres, rassure Mohamed Saïd Fofana qui estime qu’encore une fois, chacun regardera son prochain comme un frère et que la Guinée relèvera la tête et montrera au monde entier que nous sommes des guinéens, des frères et pouvons avancer ensemble.

 Prenant la parole au nom du Collectif, l’ADP et du CDR porte parole du Collectif, Aboubacar Sylla précisera : ‘’Cette offre de dialogue n’est pas sincère,  elle n’est pas soutenue par une volonté politique réelle d’amener les guinéens autour de la même table et de discuter sereinement avec eux des problèmes qui assaillent  notre pays. Si ce cadre ne permet pas de mettre face à face les propagandistes concernés au premier degré par la gestion du processus électoral, nous ne participerons pas à cette concertation’’. Dira Aboubacar Sylla.

 

« Ce que  nous avons vu aujourd’hui, c’est un forum à l’image d’ailleurs, de ce qui s’est passé en décembre 2011 jusqu’en février 2012 qui a donné lieu à un rapport qui s’est contenté de présenter juste les divergences et mettre en avant, les positions exprimées par les uns et les autres… »

Ce rapport qui a été transmis au Président de la République depuis le mois de février 2012,  n’a rien comme réaction de la part du chef de l’Etat  et de son gouvernement. Rappellera le président de l’UFC.

Selon Sylla, ‘’Le pouvoir en place est en train de les acheminer vers le même type d’exercice, mais que l’opposition n’est pas prête à se prêter à jouer à ce jeu.

Ce cadre de concertation ne nous convient pas. Et le contexte dans lequel se tient ce dialogue, ce contexte il est naturellement attisé du point de vue de l’adversité, nous entendons tous les déclarations du Président de la République et celles du ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). On ne peut pas pendant qu’on prône le dialogue en même temps, menacer, voire même insulter et traiter de tous les noms d’oiseau ses interlocuteurs… »

Enfin, dans un souci d’apaisement et d’accalmie, nous demandons au gouvernement, au préalable,  la  libération  des militants et sympathisants incarcérés dans des conditions inhumaines dans les prisons ; la prise en charge des blessés et la présentation des condoléances dans les familles des victimes, l’engagement d’une procédure d’indemnisation des sinistres dont les biens ont été détruits, pillés et vandalisés, bref, à ce qu’on minimum de conditions soit réuni pour qu’on aller à un dialogue vrai.

A toutes ces réclamations, l’opposition n’a pas encore reçu de réponse fiable. Seul le PM Fofana qui a dit avoir  pris bonne note.

  

 

Pour Jean Marie Doré, la couleur de nos exigences est très simple. Il faut que les élections soient transparentes, crédibles et correctes, c’est-à-dire, on ne dévie pas le vote des citoyens. Pour cela, il faut un fichier propre.

Parlant de la Société waymark, le Président de l’UPG estime : « Je pense que waymark soit bon ou mauvais, dès lors qu’il est contesté par ceux pour lesquels, il est venu, il faut le remplacer dans l’intérêt de la paix civile en Guinée.les victimes, qu’elles soient civiles ou militaires, ont droit à un traitement égal.. »

 Est-il important de souligner que le Premier Imam de la Grande Mosquée Fayçal de Conakry, El Hadj Mohamed Saliou Camara n’a pas daigné répondre à la question de la presse. Disait tout simplement, il est l’heure de la prière en s’embarquant dans son véhicule.

Interrogé, Dr Saloum Cissé du RPG a martelé : « Personne n’a le droit d’inventer une loi à part ce qu’on a.

Par ailleurs, il s’est félicité des ‘’actions’’ entreprises par le Gouvernement Du Président Alpha Condé depuis le début de la crise.

A entendre le pouvoir et l’opposition, l’issue du dialogue en cours ne donne pas assez d’espoir aux guinéens dont la préoccupation majeure est la recherche du quotidien qui risque de se compromettre si les acteurs de la vie politique ne s’entendent guère.

Sannou Camara 65 13 00 33