Le palais du peuple servira de  cadre de la tenue d’un séminaire international sur le service  civique d’aide au développement (SCAD) du 13 au 14 Mars 2013. Organise par l’ambassade  de  France en Guinée et  l’union Africaine, la partie française sera conduite par  le général Bollée de la direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD).

 

Pour rappel, le Service civique d’aide au développement (SCAD) est un outil relatif à la formation professionnelle mis en œuvre à la demande de certains partenaires africains pour contribuer à la stabilité intérieure des États en liant la sécurité et le développement.

Cet outil, déjà mis en œuvre dans plusieurs pays d’Afrique, s’inscrit parfaitement dans les objectifs de l’Initiative de solidarité africaine (ISA), qui vise à promouvoir des manifestations de solidarité africaine dans le cadre de la prévention des conflits et des sorties de crise.

 

La  situation sur les projets de (SCAD) service civique d’aide au développement en cours en Afrique se présente comme suit : l’Afrique compte à ce jour trois pays ayant lancé un SCAD dans le cadre de la coopération française (Madagascar, Guinée, Côte d’Ivoire). D’autres  pays comme la Centrafrique, les Comores, le Togo envisagent de le faire à court terme.

Par ailleurs, d’autres comme  le Sénégal, le Niger… réfléchissent à cette idée.

 

Par contre, d’autres Etats, enfin, ont développé leurs propres concepts visant à engager une partie de leurs forces de défense à la formation professionnelle de la jeunesse (Bénin, Tunisie, Tchad, Burundi, Djibouti…) et au développement des pays, notamment, le  Mozambique, la Zambie.

Pour partager leurs expériences, tous ces pays sont invités au séminaire de Conakry qui se tiendra au Palais du Peuple les 13 et 14 mars 2013.

Pour ce qui est de l’origine du projet, il faut dire que début 2011, les autorités guinéennes ont fait part de leur intérêt pour le concept de SCAD et ont demandé à pouvoir bénéficier de l’expertise de la France en ce sens.

Lancé en 2011,le projet a aujourd’hui débuté avec succès. Il est à noter que toutes les conditions sont réunies : une appropriation au plus haut niveau politique acquise dès l’origine, une mise en place rapide de financements guinéens importants, une étude complète de faisabilité pour s’assurer des capacités d’insertion du pays et un accompagnement dès l’été 2011 par un coopérant expert.

Le SCAD guinéen (dont l’appellation officielle dans le décret fondateur est « Service civique d’action pour le développement) comprendra, à terme, deux volets de formation (rural et urbain). Tous les stagiaires ont et conservent un statut civil.

 Le cycle de formation est de 18 mois pour les stagiaires diplômés sans emploi et de vingt-quatre mois pour les stagiaires non diplômés ou déscolarisés.

L’objectif à l’horizon 2014 est de disposer d’un centre de service civique d’action pour le développement dans chaque province du pays pour une capacité totale annuelle de 2 000 stagiaires

le centre pilote de Conakry a recruté début octobre 2012 une première promotion de 150 jeunes diplômés sans emploi, actuellement en formation civique et citoyenne. Ces stagiaires seront formés dans neuf métiers urbains différents.

L’Union Africaine (UA) prend aujourd’hui à son compte le projet SCAD et entend en faire la promotion.

Nous y reviendrons

 

 

Daouda Yansané

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