L’ancien aide de camp de l’ancien président de la transition, général Sékouba Konaté était pour la deuxième journée consécutive ce jeudi  devant la cour d’assisse de Conakry dans le cadre du dossier de l’attaque contre la résidence privée du président Alpha Condé.
Commandant Sidiki Camara, alias Degaul  a encore continué à accuser des officiers de l’armée guinéenne qui seraient entrain de lui régler des comptes à cause dit-il de sa proximité avec Sékouba Konaté.
Toutefois parlant du colonel Mohamed Aly Traoré, patron du BATA, bataillon autonome des troupes aéroportées, Degaul dira qu’entre lui et Dieu, il ne peut pas dire que ce dernier est pour quelque chose dans son arrestation.
 Mais parlant de la mort du sous lieutenant Ousmane Koulibaly,  il dira que le nommé Ibrahima Idiatou Barry, qui est présenté par des accusés comme le petit du haut commandant de la gendarmerie nationale, général Ibrahima Baldé  reste le principal instigateur de la sa mort à ses yeux. « c’est lui qui a dénoncé les gens », se défend Degaul.
Pour ce qui est du général Boundouka Condé, ancien chef d’état major de l’armée de terre, il dira que ce dernier avait pris toutes les armes que la garde présidentielle de Sékouba Konaté avait. Et même celles de la garde du petit palais. Tout en n’ajoutant que les armes présentées à la barre comme scellés sont bien des armes de l’armée guinéenne.
Par contre, il dit n’être pas en mesure de dire dans  quel camp militaire les armes sont venus.
Un autre officier dans le collimateur de Degaul, c’est bien le colonel Cécé Balamou qui selon lui ne voulait pas seulement l’arrêté mais le tuer.
La garde présidentielle du président Alpha Condé n’est pas aussi en reste et pour cause. Degaul soutien mordicus que puisque la balle ne pénètre pas dans son corps, la garde rapprochée du président Condé à utiliser des gourdins, crosses de fusils, cailloux, bâtons, bois et barres de fer pour taper sa tête et sa figure.
Parlant de ses hauts faits, il dira qu’en décembre 2009 lorsque le lieutenant Tomba Diakité a tiré sur le capitaine Moussa Dadis Camara « c’est moi qui suis parti cherché Dadis et coordonner toutes les opérations de l’armée jusqu’à l’arriver du général Sékouba Konaté qui était au Liban. Aucun officier ou chef d’état major des armées n’a bougé ou fait quelque chose. Toute l’armée me suivait ». Avant d’ajouter qu’à l’époque, il était un simple sous lieutenant.  Seulement voilà.  Avec le grade de sous lieutenant en décembre 2009, Sidiki Camara, alias Degaul  est passé au grade de lieutenant plein, du capitaine puis Commandant. Ce, rien qu’au cours de l’année 2010 avec son mentor, général Sékouba Konaté, il a eu trois grades. En moins d’une année.
Comparé Commandant Sidiki Camara, alias Degaul  qui a intégré l’armée en 1993 au Commandant Alpha Oumar Boffa Diallo, alias AOB qui a intégré l’armée en 1985 et considéré comme un bon militaire et un parachutiste hors pairs,  il y a de quoi s’inquiéter sur la façon dont Sékouba distribuait des grades aux militaires.
Conséquence, c’est le trésor public  du contribuable guinéen qui trinque. Et pour cause. Le salaire  et l’entretien de ses milliers de grade se passe de tout commentaire.
 Même si nous n’avons pas le montant total, il faut dire que le contribuable guinéen débloque des milliards de GNF par mois pour l’armée.
Comme pour dire que le nommé Sékouba Konaté a été une catastrophe pour l’économie guinéenne.
Les débats se poursuivent à la cour et nous y revendrons.
 
 
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