‘’Passer en revue la situation sociopolitique du pays’’, c’est le mobile d’une conférence de presse animée cet après midi lundi, 18 mars 2013 par l’opposition guinéenne qui menace de porter plainte contre certains hauts cadres impliqués dit-elle, dans l’entreprise de répressions de l’opposition et ses militants lors des marches pacifiques.   En tête de cette liste noire, figure en bonne place l’actuel Directeur National de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), Commandant Sékou Resco Camara, Gouverneur de la Ville de Conakry, Moussa Kabassan Kéita, Directeur Général du Centre National de Surveillance des Pêches (CNSP) et Moustapha NAïté, Directeur Général du Patrimoine Bâti Public.

Mais que reproche-t-on à ces Directeurs ?

 

Dans une déclaration conjointe, l’opposition guinéenne attire l’attention du monde et prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur la participation récurrente des Donzos et autres loubards du RPG-Arc-en-ciel à la répression des manifestants pacifiques de l’opposition. Dans le même registre, le Collectif, l’ADP et le CDR informe les organisations de défense et Droits de l’homme que ces personnes sans scrupule, mues exclusivement par des intérêts personnels, font courir à la paix civile, à la stabilité politique et à l’unité nationale.

Souvent, selon la déclaration, ces milices privées du RPG qui bénéficient le soutien des forces de l’ordre   sont financées par des cadres de l’administration publique. Ceux-ci identifient et planifient les actions à mener contre les militants et leurs biens.

Par ailleurs, l’opposition estime que les cadres cités hauts, utilisent les fonds publics pour recruter, entraîner et motiver de véritables hordes de loubards qui attaquent, violent et tuent avec l’objectif de décourager toute manifestation ultérieure de l’opposition. Soutient la déclaration conjointe du Collectif, l’ADP et du CDR.

Enfin, l’opposition guinéenne se réserve le droit de porter plainte devant les juridictions nationales et internationales contre ces personnes pour dit-elle, incitation à la violence, atteinte à l’unité nationale et violations répétées des droits humains garantis par la constitution guinéenne.

Dans son exposé liminaire, le porte parole de l’opposition, Aboubacar Sylla a exprimé sa désolation face la justice guinéenne qui n’a engagé aucune action judiciaire contre les responsables des répressions dernières.

Selon le Président du parti  l’Union des Forces du Changement (UFC), ‘’le dialogue engagé par le pouvoir, est une juxtaposition de monologue.   Or, on n’est pas en train de définir une constitution.’’

D’ailleurs, nous voulons la confirmation du vote des guinéens de l’étranger et le renvoi de l’opérateur Wayamark et son SABARI TECHNOLOGIE. Et que le gouvernement accepte un dialogue structuré, l’application des conclusions issues du dialogue, la mise en place d’une médiation mixte et la mise en œuvre du rapport du premier dialogue. Conclura le Président de l’UFC qui rappelle ainsi que l’impasse politique est lourde de menace pour la paix civile en Guinée.

Pour le Président du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), Lansana Kouyaté : « Nous voulons tous bâtir un climat politique idéal dans   l’espoir de faire de la Guinée un pays de prospère. Je qualifie l’acte des hommes qui nous agressent de l’égotisme. On attend que les tribunaux soient saisis…»

Présent à cette conférence de presse, leader de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Sidya Touré dira que l’opposition n’empêche pas le gouvernement de produire de l’électricité, de balayer les routes, de soigner les malades.

Selon lui, ‘’cela fait deux ans que le pays recule tous les jours. Nous avons exigé le dialogue parce que nous sommes  forts de l’expérience de l’année dernière, l’impossible venait du palais. Aujourd’hui, il s’agit de la mise en place d’un nouvel opérateur à la place de Waymark, nous avons exigé aussi que la médiation soit mixte, nous voulons un œil neutre. Car, la souveraineté pour les guinéens, c’est d’avoir des leaders à la hauteur de leurs ambitions… »

‘’Pour rendre le pouvoir responsable des violences en Guinée, il faut dresser le bilan. C’est bien l’opposition qui est victime. Il clair que ce sont les DONZOS qui ont tué nos militants. Waymark-SABARI ? On n’accepte pas.  Nos morts n’ont même pas suscité la moindre indignation du Président de la République qui a tué 24de nos militants depuis qu’il est au pouvoir. » Souligne le Président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo.

La population est révoltée devant le sens d’irresponsabilité de la Justice et nos dirigeants. Nous luttons contre la dictature, la violence, le tribalisme. Nous refusons le combat interethnique. Nous regrettons le mensonge au sommet de l’Etat… » Conclue le chef de fil de l’opposition.

A noter que les  conférenciers ont dressé le bilan des violences qui ont éclaté dans la capitale guinéenne le 27 février et 5 mars 2013. Ce bilan fait état de 9 morts, 250 blessés graves, 119 militants arbitrairement  arrêtés domiciles et emprisonnés par le pouvoir. Apprend-on.

Sannou Camara 65 13 00 33