La mission d’assistance médicale BPC du bateau  Mistral était ce mardi dans l’archipel  des îles de Los en mission humanitaire pour donner des soins médicaux gratuits aux habitants et un puits qui donnera désormais de l’eau potable aux habitants de ces iles oubliés pour ainsi dire par le pouvoir central.  En effet, depuis l’indépendance du pays en 1958, l’eu potable était toujours un luxe pour les populations des îles de Loos.

 

Cette mission fait suite à l’épidémie de cholera qui a sévit dans les iles de Loos faisant de nombreuses victimes l’année dernière. Il était donc question pour la coopération française de donner de l’eau potable et des soins de santé aux populations.

Située à 7 km de la presqu’ile de Kaloum, l’archipel des  îles de Los s’étend sur  une superficie de 457 hectares  avec une population estimée à 7 840 habitants. Les iles de Los sont composées  de cinq iles dont trois sont habitées, Kassa qui regroupe Soro, Kassa centre, Mangué et Koromanyah, Fotoba qui regroupe le secteur Fotoba, Rogbanè et Tamara dans Boom.  Il  y a Room qui est habité.

Par contre, des îlots comme Yélisoubé, souroudy et  Koray communément appelée îles blanches ne sont pas habitées.

Outre l’ambassadeur de France en Guinée, la mission comprenait également le préfet maritime, Contre- Amiral Lansana Touré, plusieurs officiers de l’armée guinéenne et de la marine française.

Cette visite a permit à cette mission volontaire de rencontrer les habitants de ces iles et vivent leur quotidien.

Le médecin chef, Dr Van Doesburg Bernard a souligné que son équipe et lui-même étaient à l’œuvre depuis le matin et ont apportés des soins dans plusieurs domaines  aux populations comme des  pansements, des maux de tête ou de vertige. Ils ont  aussi consulté des personnes qui ont besoin de petit  bilan de santé, examen clinique, contrôle  de cœur, de tension,  palpitation de cœur et bien d’autres pathologies.

Le chef de quartier de Kassa, Mohamed Lamine Sylla a exprimé à la délégation toute sa satisfaction de voir ses populations recevoir des soins de santé gratuits et des produits de qualité. Toutefois, des problèmes ne manquent pas aux   îles de Los.  Citons quelques uns : l’aménagement des points d’eau,  des moyens de transport performant pour éviter des naufrages, des filets de sauvetage qui manquent cruellement. Des  infrastructures scolaires et sanitaires, ramassage des épaves des bateaux qui constituent des menaces sérieuses pour la pêche  artisanale et la sécurité en mer, renforcer la police et la gendarmerie sur l’île, lutter contre les bateaux et autres chalutiers qui viennent jusqu’au niveau des côtes, médecins et enseignants, la sécurité en mer constituent des préoccupations majeures des citoyens de Loos.

L’union pour le développement des îles de Loos a aussi  abondé dans le même sens.

 

A propos des naufrages, il faut dire qu’au mois d’août 2012, un naufrage a fait  21 morts, trois personnes disparues sur 60 passagers et de nombreux dégâts matériels importants.

Le capitaine de vaisseau, François – Xavier Pordoran, commandant de Mistral a souligné que la mission qu’il conduit a été très bien accueillie par les populations. Et cette mission n’est qu’un plaisir pour toute son équipe « de rendre service au plus nécessiteux ».

 Il a regretté le peu de temps qu’ils ont passé avec les habitants des îles qui sont accueillants et attachants. Et si l’occasion lui sera de nouveau donner, il  n’hésitera pas un seul instant pour revenir en Guinée.

Le diplomate français, Bertrand Cochéry a d’abord retracé l’historique des relations séculaires qui existent  entre son pays et la Guinée.  La visite de cette flotte en Guinée s’inscrit dans ce cadre.

Cette assistance humanitaire aux dires du diplomate français n’est pas la première aux iles de Los. Par le passé, note le diplomate français,  la France a fortement contribué au bien être des habitants des iles en leur dotant des  moyens de  système de sécurité en mer.  La construction de SEMAFOR sur l’île de Tamara est l’œuvre de la coopération française. Qui permet de repérer les naufrages et alerter le port de Conakry pour venir au secours.

« Apporter de l’aide aux nécessiteux  nous tient à cœur puisque les besoins  des femmes, jeunes et enfants sont énormes dans le domaine de la santé. D’où la coopération civilo militaire avec l’assistance des forces de défense et de sécurité aux populations civiles ».

Dans les îles de Loos, les activités  des populations sont essentiellement halieutiques. Mais des cultures maraichères, du riz, de l’élevage et des tubercules sont également pratiquées.

L’île de Kassa tire son nom du portugais, Kassa qui signifie, « la case » en référence aux cases qui  constituaient l’essentiel des constructions à l’époque.

Avec ses 300 km de côtes, la capitale guinéenne reste un bijou. Et il appartient aux autorités d’en faire un pool d’attraction pour les touristes en prenant soins de ses nombreuses îles

 

Almamy Kalla CONTE

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