Les audiences de la cour d’appel de Conakry dans le dossier de l’ »attaque contre la résidence privée du chef de l’Etat se sont encore poursuivies ce vendredi avec un témoin de taille. Il s’agit du patron de la garde rapprochée du chef de l’Etat, le Commandant Mory Kourouma.

 

A titre de témoin, la cour a d’abord demandé à Mory Kourouma de prêter serment pour dire la vérité et rien que la vérité dans cette affaire qui a fait des bruits de trop. Ce que le témoin a fait pour dire la vérité et rien que la vérité sans haine.

A la question de savoir ce qu’il savait de l’affaire de l’attaque contre la résidence privée du chef de l’Etat en sa qualité de garde rapprochée qui ne quitte jamais le chef de l’Etat, Mory Kourouma a déclaré « dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011, nous avons été surpris par un événement. J’ai d’abord entendu des coups de sommation. Mais je n’avais pas pensé à un tel scénario mais tout de même je suis descendu de l’étage pour aller voir ce qui se passait. Une sois au en bas de l’immeuble, je me suis rendu compte que c’était vraiment sérieux. Alors, je suis reparti pour taper à la porte du président. Et quand il s’est réveillé, il m’a dit c’est quoi Mory, je lui aie dit M. le président, cette fois-ci, c’est sérieux, nous sommes attaqués. Il m’a dit Mory laisse moi tranquille,  ne m’embête pas, qui peut nous attaque et pour quelle raison. Face à cette réponse, je me suis rendu compte qu’il n’avait pas mesuré l’ampleur de la situation. Et pour assurer mon rôle, j’ai finalement cassé sa porte pour lui prendre de ses mains et le sortir de sa chambre.  Nous étions au niveau de la porte quand une roquette est tombé presque sur son lit. C’est de là, il a compris que  c’était sérieux. Ainsi, je lui ait mis en lieu sûr et organiser la quarantaine ou cinquantaine de garde que j’avais sous la main. Avec en première ligne, le sous, lieutenant Moussa Donzo pour organiser la riposte. Je donnais des instructions et les hommes qui avaient choisis des caniveaux pour se positionner tiraient sur les assaillants. C’était une attaque offensive. Certains éléments étaient au sol, d’autres retranché dans les immeubles ». Pour le reste, excusez du peu, la manière n’est plus, ni moins que du secret militaire.

Soumis aux questions, le commandant à Mory Kourouma a déclaré qu’il ne peut rien dire de ce qui s’est passé au dehors puisqu’il était à la maison avec le président en lieu sûr.

Les avocats de la partie civile et du parquet ont été plutôt conciliant avec l’accusé. Les deux parties ont tous magnifier la bravoure du  commandant  Mory Kourouma qui avoir mis en déroute les ennemis.

Ce n’était pas le cas chez  les avocats de la défense qui ont voulu d’abord savoir si le président Alpha Condé avait donné des instructions fermes pour que des dispositions soient prises avec l’imminence d’une attaque contre sa résidence. En réponse, commandant  Mory Kourouma a fait un peu de philosophie en conseillant à la défense de ne pas confondre les rumeurs, l’information et les renseignements. « La Guinée est un pays de rumeurs je n’avais pas pris au sérieux ce qui se disait dans la rue. Mais comme tous les jours, j’ai toujours conseillé la vigilance à la garde présidentielle.

Est-ce que vos conseilles ont servi à quelque chose parce que l’attaque a bel et bien eu lie, interroge Me Mohamed Traoré. En reponse, commandant  Mory Kourouma a dit oui puisque selon, lui, l’objectif des assaillants n’a pas été atteint.

Par ailleurs, il a fustigé l’acte du principal accusé, commandant Alpha Oumar Boffa Diallo, connu sous le nom de AOB. « Quand j’ai appris l’acte du  commandant AOB qui dit avoir été sur les lieux pour dire à la garde présidentielle de prendre leur disposition et quitter les lieux, ça m’a  baissé la tête. Un militaire de surcroit officier supérieur de l’armée doit jouer son rôle en toute circonstance. Protéger le chef de l’Etat, les institutions républicaines, les citoyens et leurs  biens. Celui qui est venu à 3 heures du matin, est venu en éclaireur. Si AOB est venu comme il l’a dit pour juste informer comme il le dit, il est venu en éclaireur, je le confirme. Il  ne doit pas fuir ses responsabilités.  Ce n’est pas digne d’un officier ».

Les débats ont été supension pour reprendre mercredi avec Mory Kourouma.

En outre, le président de la cour à ordonner la comparution  des généraux Boundouka Condé, ancien chef d’état major de l’amée de terre, Aboubacar Sidiki Camara, idi Amin, directeur de cabinet du Ministère de la défense nationale, le  général  Ibrahima Baldé, haut commandant de la gendarmerie nationale et plusieurs  autres officiers supérieurs de l’armée guinéenne qui étaient aux affaires au moment des faits. Nous y réviendrons.

 

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