Pour organiser des élections législatives libres, transparentes et crédibles, les frères ennemis guinéens de la mouvance présidentielle et de l’opposition radicale continuent leur dialogue de sourds au grand dam des citoyens qui restent du moins abusés.
Du médiateur national en passant par la co-médiation et la médiation internationale, les guinéens ne savent plus à quel sauveur se vouer pour sortir du bourbier  de la transition guinéenne.
Le pouvoir  et la mouvance présidentielle avec à leur  tête, un certain Alhassane Condé joue au trouble fête. Au moment où l’opinion nationale et internationale était située sur le nom des médiateurs locaux, Alhassane Condé qui s’est autoproclamé président de la commission de dialogue en lieu et place du Premier Ministre a griffé une missive pour parler  de Dr Sékou Goureissy Condé et Aboubacar Somparé comme médiateur désigné du pouvoir. Et l’ancien ministre sénégalais de l’intérieur, général Lamine Cissé comme médiateur international. Ce, en l’absence de l’opposition radicale qui avait pourtant demandé une médiation internationale. Et comme on pouvait s y attendre, cela a suscité un tollé général.
Il a fallut que le Premier Ministre, chef du gouvernement que Alhassane Condé a  driblé pour s’autoproclamer président de la commission de dialogue  prendre  son bic pour écrire officiellement aux Nations Unies. L’institution a fini par officialiser la nomination du général Cissé comme médiateur  de la communauté internationale dans la crise guinéenne.
Pendant ce temps, des rencontres se suivent et se ressemblent entre Alpha Condé et ses opposants. D’abord avec le président de l’UFDG, union des forces démocratiques de Guinée, Mamadou Cellou Dalein Diallo puis avec le président de l’UFR, Sidya Touré et celui du PEDN, parti de l’espoir pour le développement national, Lansana Kouyaté. Ces trois restent les poids lourds de l’opposition.
Les petits poussins  de la politique guinéenne qui rivalisent d’ardeur sur les ondes et dans les médias  peuvent eux attendre tout en espérant qu’ils seront aussi un jour appelé au palais Sekhoutoureah pour un tête à tête avec Alpha Condé.
Avec cette confusion qui règne au sommet de l’Etat et de la classe politique, le Dr en Sociologie, Sékou Goureissy Condé a cru bon de reculer pour ne pas être mêlé à la mascarade et au semblant de dialogue. « Je me retire du dialogue politique »,  a déclaré en substance l’ancien Ministre de la sécurité du feu général Lansana Conté.
Par ailleurs ce qui est troublant dans ça, c’est que ni les leaders de l’opposition qui ont rencontré Alpha Condé, ni Alpha Condé ne dit aux guinéens ce qui s’est réellement passé après ces têtes à tête.
Qui du Général Lamine Cissé,  Dr Sékou Goureissy Condé, Aboubacar Somparé  ou  Salifou Sylla est médiateur ?
A quand la fin de ce dialogue que de nombreux observateurs qualifie de farce ? Et la transition dans tout ça ?
Au tant de question qui méritent d’être posée quand on sait que la situation  au pays ne guerre reluisante.
Pendant ce temps, chômage, malnutrition, paupérisation  et pauvreté restent le lot quotidien du contribuable guinéen qui  au finish n’a plus de leaders. Pauvre de nous.
Almamy Kalla CONTE
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