Par le passé, la CENI, commission électorale nationale indépendante, ancienne version de l’actuel ministre du Tourisme, Lounceny Camara avait fixée à plusieurs reprises des dates pour l’organisation des élections législatives. Mais le président Alpha Condé n’a jamais pris un décret pour matérialiser cette date.

 

 

Seulement voilà, samedi soir alors que l’information était dominée par la préfecture de N’zérékoré avec l’arrivée de l’ancien homme fort de Conakry, capitaine Moussa Dadis Camara qui accompagnait sa mère à sa dernière demeure avec une impressionnante mobilisation, le décret convoquant le corps électoral pour le 30 juin est tombé comme un couperet. Ce, sans que personne ne sache si c’est la commission électorale nationale indépendante qui a fixée cette date. Pour lier l’utile à l’agréable, le patron de la cellule Communication, Yéro Condé a fait une sortie médiatique à la télévision nationale pour demander  » à tous les membres et démembrements de la CENI  de reprendre la révision des listes électorales sur toute l’étendue du territoire dès mardi 16 avril ». Pendant ce temps, les membres et démembrements de l’institution chargée d’assurer cette opération ne presque tous à Conakry. Pour rappel, ils avaient été rappelés par la CENI suite aux manifestations de rue organisées par l’opposition pour protester contre la date qui avait été fixée par l’institution de Bakary Fofana.

 

 A l’époque, Alpha Condé avait déclaré haut et fort qu’il ne va pas entériner une date qui n’est pas consensuelle. Il avait alors mis sur pied une commission de dialogue pilotée par le premier ministre pour trouver des solutions aux problèmes qui minent l’organisation de ces élections. A ce jour, difficile de dire si le chef du gouvernement, Mohamed Said Fofana qui a réussi quand même à réunir autour de la même table pouvoir et opposition et trouver le nom des médiateurs nationaux et international pour relancer le dialogue a été informé par Alpha Condé de la fixation de la date du 30 juin pour organiser les élections législatives.

 

De source généralement bien informée et proche de Mohamed Saïd Fofana, on apprend que le chef du gouvernement chargé pourtant par Alpha Condé de renouer le fil du dialogue avec l’opposition a appris la nouvelle comme tout le monde.

Et avec la série de manifestation projetée par l’opposition radicale à partir du jeudi, tout porte à croire que le pays qui va mal économiquement avec la pauvreté qui va crescendo ne se tirera pas à bon compte.

 

A moins que le président Alpha Condé fait le rétropédalage comme par le passé en annulant son décret. Ce qui sera suicidaire pour lui, du moins politiquement.

 

 

Almamy Kalla CONTE

 

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