Le centre femme citoyenneté et paix (CENTREFECPA) a animé  mercredi une conférence de presse à la maison commune des journalistes à Coleah Lanseibounyi sur le thème « dialogue politique : approches du CENTREFECPA ».
 
La conférencière, Madame Michelle Sona Koundouno directrice du CENTREFECPA, préoccupée par la situation socio politique que traverse le pays ces derniers temps, a tout au début  de son  discours parler des attitudes à adopter et les stratégies possibles pour permettre à la Guinée de se tirer de cette situation qui n’a que trop durée.
Sur les attitudes à adopter pouvant permettre de se retrouver sur terrain d’entente, elle a citée entre autres,se respecter mutuellement, être délicat dans les prises de parole, ne pas se moquer de l’avis des autres, savoir faire confiance etaccepter d’être humble.
Parlant des stratégies possibles, elle n’a pas manqué d’énumérer la vision de son ONG sur le dialogue politique en six dimensions nécessaires pour une bonne réussite.
Il y a d’abord, le dialogue et la réconciliation qui à ses yeux restent  très important pour aboutir à la vérité qui conduit à la réconciliation.  Il y a aussi la question de l’inclusion qui selon Michelle  est primordiale car l’exclusion est souvent une cause importante du conflit.
Parlant du troisième point, elle pense que la concertation vers le dialogue se doit d’être élargie car, elle ne peut être établit au moyen d’événement de dialogue ponctuels et isolés mais exige des processus de dialogue exhaustifs et multi-niveau.
Par ailleurs, la conférencière  a déclaré « le dialogue politique vers lequel nous exhortons le peuple de Guinée doit être maintenu à tous les niveaux de la société pendant une période de temps prolongée, car il est un instrument indispensable dans la recherche de la paix et de la stabilité dans le monde actuel ».
Poursuivant, elle estime que le dialogue est aussi utile pour la réconciliation à tous les niveaux de la société. «  Il sert pour la consolidation de la confiance aux institutions démocratiques et la facilitation de la création d’une vision nationale suffisamment cohérente pour orienter le développement »
 
Chemin faisant, Michelle note que la  question de la confiance mutuelle doit être abordée pour parvenir à un consensus sur les objectifs devant être atteints conjointement et sur les meilleures stratégies à suivre.
Pour conclure, elle a sollicité l’implication de tous (politiques, gouvernants et gouvernés) pour la restauration et le maintien de la paix dans le pays.
De son coté, Mamadou Moussa Baldé porte parole du cadre de concertation a  parlé sur le projet sous le Baobab avec les femmes avant de s’interroger sur le rôle et la place des jeunes dans cette situation que traverse le pays. « Le projet sous le Baobab avec les femmes est un projet innovateur  dans la mesure où il se propose  de promouvoir  et de faire participer les femmes au dialogue national, en partant des instruments de préventions et résolutions des conflits à travers nos traditions et coutumes ».
 Pour atteindre ses objectifs aussi ambitieux, le centre femme citoyenneté et paix a mis en place un cadre de concertation composé de l’ensemble des participants  à l’atelier de concertation et de renforcement des capacités tenu du 30 janvier au 1er février 2013. L’ambition de ce projet n’est rien d’autre que la préservation de la paix, la démocratie et le développement.
Les jeunes doivent tirer beaucoup de leçons des pays limitrophes,  notamment (la cote d’ivoire, leSénégal, le Mali, le Liberia, la Sierra Leonne et la Guinée Bissau) qui ont tous connu la guerre et des conflits à des dégrés differents.
Les conférenciers sont catégoriques en parlant des jeunes « Il faudrait que les jeunes cessent d’être utiliser pour des fins politique. Si nous regardons la situation socio politique de notre pays, nous avons peur, car tous ce qui à conduit ses pays dans la guerre  commencé aussi en Guinée»,  a expliqué M.Baldé.
 
Pour sa part, Docteur Kadiatou Lamarckisme Diallo, la  directrice des études avancées de l’université de Sonfonia ,a au nom des femmes de la Guinée de tous les bord de demander aux politiques d’aller au tour de la table de dialogue afin de trouver une solution à cette crise qui n’a que trop durée.
A son tour, Lansana Condé président du réseau national des communicateurs traditionnels a dans sa communication sollicité la méthode de gestion traditionnelle des différents dans les sociétés. Il pense naturellement à l’implication des sages, des réligieux et des personnes ressources pour régler les differends.
 
Seulement voila, au pays du président Alpha Condé, les valeurs africaines citées plus haut ont disparus ou ont tendence à disparaitre. Personne n’a confiance à autrui. Chaque intervenant dans le conflit est classé soit du coté de l’opposition ou de la mouvance présientielle.
Conséquence, les facilitateurs nationaux ne pèsent plus lourd dans la balance. Il faut desfacilitateurs internationaux pour régler les problèmes guinéens. Dommage !
 
 
Daouda Yansané
 
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