« Vive l’opposition, vive la jeunesse, à bas l’exclusion, la misère, l’ethnocentrisme, la dictature, dégage Waymark, va t’en Sabari Technologie… » Ce sont entres slogans cadencés en chœur ce jeudi, 25 avril 2013 par les militants et sympathisants de l’opposition guinéenne qui demande à Alpha Condé de revenir sur sa décision (décret).

 

Nonobstant le respect de l’itinéraire, la déclaration du facilitateur des Nations Unies et la signature ce mercredi, 24 avril courant, d’un accord de ‘’la non violence’’ entre le Gouvernement, la mouvance et l’opposition, les scènes de violences ont été enregistrées au niveau du siège du RPG à HAMDALLAYE. Bilan provisoire. Un mort et 5 blessés graves.

Desmilliers de militants en majorité jeunes, ont massivement répondu à l’appel de l’opposition guinéenne, toujours ferme sur ses revendications et déterminée à m marcher la semaine prochaine sur l’Autoroute Fidel Castro, un circuit souvent interdit aux manifestants de l’opposition par les autorités du pouvoir en place.

Comme d’habitude, il y a eu un violent accrochage entre les manifestants et les forces de l’ordre postées au niveau du Siège du RPG au quartier Hamdallaye dans la commune de Ratoma. Hormis des gaz lacrymogènes, des coups de matraques, des coups de balles réelles ont résonné. Un acte de provocation de la part des policiers et gendarmes qui disséminaient les manifestants.

Ainsi, l’épreuve devenue très rude pour les leaders politiques qui cherchaient à relier l’esplanade du Stade du 28 Septembre, témoin des hauts faits historiques de la Guinée, aujourd’hui sur la braise.

Arrivés à destination, les Cellou, Sidya, Aboubacar Sylla, Boubacar Barry, Lansana Kouyaté, Jean Marc Telliano, Fodé Mohamed Soumah se sont adressés aux milliers de militants qui, dit-on, ont bravé le soleil, les gaz lacrymogènes, les Matraques, les balles réelles et provocation de toute sortes de la part des hommes dits pro Alpha Condé.

Le Porte parole de l’opposition et Président de l’Union des Forces du Changement (UFC), Aboubacar Sylla informera : « Nous savons que vous êtes fatigués du chômage, de l’injustice et de l’ethnocentrisme. Nous nous acheminons vers une mascarade électorale en Guinée. Mais nous allons la refuser pour faire de la Guinée un pays de Démocratie, un pays normal où il y a l’électricité et le manger en abondance. »

Le Président de l’Union Nationale pour le Renouveau (UNR), Boubacar Barry dit ‘’Big-Up’’, malgré le respect de l’itinéraire autorisée, on a été provoqués au siège du RPG. Or, on ne peut pas acheter le beurre et celui qui le vend. Nous demandons à la jeunesse de restée mobilisée, car, nous devons manifester tant que nous n’obtenons pas ce que nous voulons. Dire je suis le Mandela de la Guinée, ne suffit pas, il faut se comporter comme lui.»

Les législatives du 30 juin prochain, dira Boubacar, est un dispositif de vol programmé. Ceux qui ont atteint 76 ans de vie, n’ont qu’à aller à la retraite pour céder la place aux jeunes que nous sommes.

Pour le Président du parti Génération Citoyenne (Géci), Fodé Mohamed Soumah, le peuple est mécontent. Le Président Alpha Condé n’a qu’à revenir sur sa décision pour qu’on aille de nouveau au dialogue.

Jean Marc Telliano, Président du Rassemblement pour le Développement Intégré de la Guinée (RDIG), enchaînera en ces termes : « Si aujourd’hui la Guinée manque du courant électrique et de l’eau, ce n’est pas la faute à l’opposition, ouvrez bien les yeux. S’ils veulent, ils n’ont qu’à interpeller tous les leaders politiques de l’opposition. Alpha Condé sait que je n’ai pas peur de lui, il le sait, on a fait beaucoup de choses ensemble.

Saisissant la balle au rebond, Lansana Kouyaté, Président du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), cognera en ces termes: « Au-delà de vous, je m’adresse au peuple de Guinée, un peuple qui a espéré il y a deux ans. Mais aujourd’hui, c’est des illusions, le désespoir. Car, il y a deux ans, il y avait la vérité et la justice. On en a marre, assez de mensonges, d’insécurité, d’injustices infligées au peuple de Guinée. Cette masse c’est la liberté, elle représente ceux qui disent la vérité, ceux qui gagnent. Il y a eu des tirs à balles réelles, mais au moment venu, les auteurs répondront leurs actes. »

« Combien parmi ici travaillent ? » Interrogera le leader de l’Union des Forces Républicaines (UFR) avant d’articuler : « S’il y avait de l’eau et le courant électrique, on ne serait pas là aujourd’hui. Depuis deux ans jour pour jour, nous vivons dans le mensonge. Jeter un fichier électoral après la présidentielle, c’est en Guinée on voit cela. La démocratie est égale le consensus, mais nous avons un pouvoir d’exception. La division, l’exclusion, l’ethnocentrisme, les élections truquées ne peuvent pas triompher. Ne soyez pas découragés, nous vaincrons, on se bat pour vous…»

Pour boucler la boucle, le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo clamera : « Militantes et militants de l’opposition Républicaine. Cette mobilisation démontre encore une fois que vous êtes déterminés pour l’instauration de la légalité, de la dignité, de la démocratie et d’un Etat de droits en Guinée. Depuis qu’Alpha Condé est au pouvoir, les guinéens sont divisés. Pour jouir à ses droits, il faut être du RPG. »

Selon Cellou qui a promis que tout Conakry sera dans la rue la semaine prochaine, l’Afrique est fière de la jeunesse de Guinée qui ne doit pas accepter l’intimidation, la manipulation et l’instrumentalisation.

La date des législatives ne doit pas être fixé de façon unilatérale. Tant que le dialogue ne s’ouvrira pas, soyez prêts, la semaine à venir, nous marcherons sur l’Autoroute. Conclura Cellou Dalein.

Sannou Camara 655 13 00 33