Après le directeur des investigations de la gendarmerie nationale, Commandant  Tamba Gabriel Diawara, c’est au tour du commandant de la gendarmerie mobile numéro 18 de Cosa, Abdou Karim Barry, connu sous le nom de AKB de témoigner ce soir sur les circonstances de l’arrestation de deux des accusés. Baba Alimou Barry et son beau frère, el hadj Boubacar Diallo.
 
Pour commencer, Commandant Abdou Karim Barry dira qu’il a été informé par ses services des mouvements suspects de l’accusé Baba Alimou Barry. Ainsi, il a été filé par ses hommes jusque dans la nuit du 17 au 18 juillet 2011 où il avait été aperçu dans une voiture. Ainsi, une Pick-up de son unité avec à son bord dix  gendarmes a débarqué au domicile d’el hadj Boubacar Diallo qui est le tuteur de Baba Alimou qui venait de rentrer dans la cour aux environs de 6 heures du matin, au petit matin du 18 juillet.
Ainsi, « j’ai débarqué avec mes hommes au domicile de el hadj Boubacar Diallo à 6h30. Nous avons trouvé la cour ouverte. Nous sommes rentrés à quatre dans la maison et les six autres ont entouré la cour. J’ai tapé à la porte du salon en disant c’est la gendarmerie nationale. Une femme est sortie pour ouvrir la porte. Nous avons demandé le propriétaire de la voiture. El hadj Boubacar Diallo a déclaré qu’il n’est pas là-bas.  Il a fallut que la femme nous demande d’entendre pour qu’elle aille chercher Baba Alimou qui est finalement sorti de sa chambre pour se présenter à nous. Je lui ait demandé d’ouvrir le portail de sa voiture, il a demandé à une fille d’aller prendre la clef de la voiture dans la poche de son pantalon. Baba Alimou a ouvert la voiture lui-même.  Nous avons découvert sept armes de guerre, des minutions et des tenues. C’est ainsi que nous lui avons interpellé pour l’envoyer à notre unité. Quand nous avons appelé el hadj Boubacar Diallo pour lui montrer des armes, il a pris sa tête ».
Après les premiers interrogatoires,  Baba Alimou et el hadj Boubacar Diallo ont été mis à la disposition du commandant des investigations du PM3 pour les enquêtes, a conclu AKB.
Le tort de son beau frère, el hadj Boubacar Diallo a été de refuser de montrer Baba Alimou. Il a aussi été embarqué dans une autre voiture pour la même unité. Au motif qu’il connaissait ce que Baba Alimou faisait et voulait le protéger. Comme infraction que AKB lui colle, recèle de malfaiteur.
Le parquet général est revenu sur les déclarations de Baba Alimou et de el hadj Boubacar lors de leur interrogatoire, notamment sur l’heure d’arrivée des gendarmes à la maison lors de leurs interpellations. Les accusés ont parlé de 4 h du matin et le témoin AKB lui parle de 6h30.
Les avocats de la partie civile eux ont révélé que contrairement aux déclarations des accusés soutenus par leurs avocats, AKB n’est pas un OPJ, officier de police judiciaire brutale qui a infligé des traitements inhumains et dégradants aux accusés.
Pour les avocats de la défense, AKB et ses hommes sont venus en toute illégalité chez el hadj Boubacar Diallo à 4 h du matin sans mandat. Ce que AKB a contesté.  L’un d’eux a même sollicité que la cour condamne AKB à 5 ou 10 ans de prison pour violation de domicile. « Pas de perquisition de domicile  avant 6h et après 21 », a soutenu un autre.
Cette question de violation de domicile a été longuement débattue par la défense. Et finalement, l’accusé est sorti de sa réserve pour dire que Baba Alimou Barry a été arrêté en flagrant délit. Ce, conformément à l’article 50 du code pénal. Pour le Commandant Abdou Karim Barry, alias AKB, il n y pas de péril en la demeure.
Mais apparemment, cette réponse n’a pas convaincu les avocats de la défense. Les débats se poursuivent demain avec  toujours  AKB et les avocats de la défense.
 
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