Le moins que l’on puisse dire, c’est que les leaders des partis politiques désireux de se présenter aux élections législatives ne se bousculent pas à la porte de la villa 15 de la cité des Nations pour le dépôt des candidatures  aux  élections législatives  du 30 juin. Le manque de compromis suite à la rupture du dialogue politique  entre pouvoir et opposition en est pour quelque chose.
 
A en croire notre source, la Guinée compte plus de 150 partis politiques officiellement agrées. Mais depuis le début du dépôt des candidatures pour les élections législatives, la commission de réception des candidatures qui siège à la villa 15  de la cité des Nations n’a pas encore reçu 20 candidatures. Ce qui ne passe pas inaperçu au niveau de l’institution deBakary Fofana qui semble être confronté à un dilemme. La CENI a profité de la fin de la révision des listes électorales mardi  pour constater le peu d’engouement autour du dépôt des candidatures.
 
C’est conscient de cet état de fait que la CENI, commission électorale nationale indépendante a cru bon de se tourner vers la cour suprême, conformément à la loi pour solliciter un nouveau report. Histoire selon notre source de donner plus de chance à ceux qui n’ont pas encore communiquer leur liste de candidature pour les élections législatives du 30 juin.
Ainsi, la cour suprême dans une ordonnance datée du  mardi 14 mai dont Guineelive détient une copie a prorogé le délai de dépôt des listes de candidatures de cinq jours. Allant de ce mercredi 15 mai jusqu’au dimanche 19 mai, inclusivement.
Par ailleurs pour ce qui est du dialogue politique, il faut dire qu’il est au point mort. L’opposition radicale tient comme à la prunelle de ses yeux le départ de la société sud africaine Way mark et de son partenaire local Sabary et l’annulation par le président Condé de la date du 30 juin. Ce n’est pas tout car l’opposition radicale tient aussi au vote des guinéens de l’étranger.
Du coté du palais Sekhoutoureah, vraisemblablement, les choses ne bougent pas aussi. Pas question de reporter  la  date du 30 juin encore moins de renvoyer l’opérateur sud africaine Way mark et de son partenaire local Sabary.
Le collège des facilitateurs composé de Said Djinnit désigné par la communauté internationale, notamment l’ONU, organisation des nations unies, Aboubacar Somparé designé par le pouvoir et le Pr Salifou Sylla désigné par l’opposition sont presque  à bout  de souffle.
C’est dans ce climat délètère que l’opposition projette de nouvelles manifestations à partir de la semaine prochaine, précisement les mercredi,  jeudi et vendredi. Respectivement à Kaloum pour un meeting, une marche qui partira de l’aéroport jusqu’à l’esplanade du palais du peuple et une journée ville morte. Soit.
Pour l’heure, pas de réaction officielle de la part du régime Alpha Condé face à cette nouvelle menace de l’opposition.
 
La grande inconnue reste à savoir si l’opposition radicale profitera de ses cinq jours pour déposer sa listre de candidature.
 
Almamy Kalla CONTE
 
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