Depuis cinq mois, le procès des personnes arrêtées dans l’attaque contre la résidence privée du chef de l’Etat se poursuit à la cour d’appel de Conakry avec des débats intenses et houleux entre les différentes parties au procès. Mais chaque chose à un début et une fin, dit-on.

 

Ce lundi, le président de la cour Me Fodé Bangoura a demandé l’avis des trois parties au procès sur l’opportunité ou non de la poursuite des auditions des témoins. Mais une fois n’est pas coutume puisque toutes les parties au procès ont estimé qu’il faut clôturer les débats. Et ne pouvant pas être plus royaliste que le roi, le président de la cour a clôturé les débats en déclarant l’instruction terminée.

Et c’est parti avec les avocats de la partie civile, notamment Me  Destephen Sidibé qui a pris la parole le premier pour retracer tout d’abord les grands évènements qui ont assombri le cours normal des choses en Guinée. Ces évènements malheureux qui ont marqué négativement le pays ont laissé la place selon l’avocat à la présidentielle de 2010 au cours de la quelle, la majorité des guinéens a porté son choix sur le président Alpha Condé. Mais hélais regrette l’avocat de l’Etat, des individus malintentionnés ont voulu remettre cet acquis en cause avec l’attaque contre la résidence privée du chef de l’Etat pour attenter à la vie de ce dernier.

Pour appuyer son argumentation, il a cité le témoignages des officiers supérieurs de la police, de la gendarmerie, de l’armée, de la garde présidentielle et des médecins militaires qui ont fournis des preuves irréfutables, aux yeux de Me  Destephen Sidibé. Démentant ainsi, la dénégation systématique des accusés qui ont opté pour la négation mais rattrapés par des preuves tangibles, notamment des images et sons, soutien l’avocat. Selon lui, c’est sans doute, l’attaque avait bel et bien eue lieu d’où son regret face à l’attitude des accusés qui ont opté pour la négation. Se disant convaincu, Me  Destephen Sidibé a pris l’exemple sur des pays développés qui ont utilisé les procédés utilisés par les policiers et gendarmes guinéens pour éclairer la lanterne de la cour. « Tout n’est pas dedans, mais il y a l’essentiel », a soutenu l’avocat.

Il est ensuite revenu sur la longue liste des morts, des blessés et des dégâts matériels considérables. Ce qui à ses yeux est contraire à la loi et aux bonnes moeurs et pratiques démocratiques pour obtenir le pouvoir.

Me Mory Dombouyah pour sa part a loué la qualité du travail abattu par la cour et toutes les parties au procès pour la recherche de la vérité dans cette affaire. Ensuite, il s’est posé des questions sur les chefs d’accusation: y a t-il eu attaque, tentative d’assassinat, assassinat, meurtre, association de malfaiteurs, coups et blessures volontaires, régionalisme, ethnocentrisme, abstention délictueuses, complicité?, il a affirmé par l’affirmative.

Par ailleurs, il a loué les efforts de la garde présidentielle qui a résisté vaillamment pour administrer l’échec au complot qui visait à remettre l’ordre constitutionnel en cause. Il a aussi eu une pensée pieuse pour des militaires et civiles qui ont trouvé la mort dans cette attaque et pour la défense de la partie et de l’ordre constitutionnel.

De là, Me Mory Dombouyah est passé à l’exemple des différents dossiers cas par cas. Il citera tout d’abord le nom des accusés, commandant Alpha Oumar Diallo, alias AOB et  Jean Guilavogui qu’il considère comme des cerveaux de l’attaque. Il parlera aussi de Fatou Badiar Diallo comme la reine du complot. Avec des complices comme Almamy Aguibou Diallo, Mamadou Alpha Diallo, lieutenant Mohamed Komara, alias Rambo, margi-chef Youssouf Diallo et bien d’autres qui étaient à la solde d’une bande de criminelle assoiffée selon lui de pouvoir pour accéder au palais Sekhoutoureah avec des procédés illégaux. Pour atteindre leur objectif, il fallait selon Me Mory Dombouyah assassiner le président Alpha Condé.

Pour lui, commandant Alpha Oumar Diallo, alias AOB a trahi la nation et le contribuable guinéen qu’il est sensé pourtant de défendre. 

Almamy Aguibou Diallo, non content d’avoir loué des Pick-up à 32 millions de GNF pour Madame Fatou Badiar  » a manqué du respect à la cour et aux différentes parties durant tout le processus », a soutenu l’avocat de l’Etat.

Aux accusés absents comme le vice président de l’UFDG, union des forces démocratiques de Guinée, Bah Oury, il a demandé l’application de la condamnation par contumace. « celui qui ne se reproche de rien ne doit pas fuir », soutien Me Mory Dombouyah.

 

Les débats se poursuivent et tout naturellement, Guineelive suit pour vous.