La crise politique qui secoue le pays du  28 septembre 1958 a atteint des proportions des plus inquiétantes. Avec une violence aveugle qui s’abat sur les paisibles citoyens faisant de nombreuses victimes, notamment des  morts et des des blessés  graves. Sans compter l’insécurité galopante et les pertes matérielles qui se chiffrent  à plusieurs  milliards de GNF. Et pour y faire face, pouvoir et opposition se rejettent la responsabilité avec comme bouc émissaire pour l’opposition radicale, la communauté internationale qui se trouve sur le banc des accusés à Paris.
 
A présent, place aux discours. Tout d’abord, l’imam Ratib de la grande mosquée  Fayçal de Conakry, le très respecté el hadj Mamadou Saliou Camara qui pour rappel depuis la mort du président général Lansana Conté et l’avènement du capitaine Moussa Dadis Camara au pouvoir ne cesse d’appeler pouvoir et opposition à s’asseoir au tour d’une même table pour dialoguer et faire des propositions concrètes pour avancer le pays.
 Il a fait la même chose sous Sékouba Konaté pendant la transition et maintenant sous le régime Alpha Condé. Mais il n’a été pris au sérieux par personne. Certains d’ailleurs n’hésitent pas à jeter le discrédit sur sa personne. 
C’est le cas aussi de l’église catholique et anglicane avec Monseigneur Vincent Koulibaly et Albert David Gomez qui ont tous abordé la situation plutôt délicate du pays avec el hadjMamadou Saliou Camara. Là aussi, pas question de les écouter.
Les institutions républicaines ne sont pas en reste avec notamment, le CNT, conseil national de la transition. A propos, il faut dire que cette institution qui fait office d’assemblée a été qualifiée depuis l’arrivée du président Condé  aux affaires de coquille vide à la solde du président Alpha Condé. A ce niveau aussi, Hadja Rabiatou Sérah Diallo, l’égérie du mouvement syndical guinéen et africain doit se faire entendre ailleurs.
Les organisations de défense des droits de l’homme ne sont pas en reste. Elles dénoncent quotidiennement les violences et appellent  à l’union sacrée des guinéens.
Pour sa part, le président Alpha Condé de retour d’Addis Abeba où il a pris par à la célébration du cinquantenaire de l’O.U.A, organisation de l’unité africaine est sorti de sa réserve lundi. Il a d’abord pris un décret pour relever le Ministre de la sécurité et de la protection civile de ses fonctions. Et hier mardi aux environs de 20h30, il a pris la parole pour s’adresser aux guinéens dans un discours qui n’a pas évoqué les problèmes du moment.

Les leaders politiques visiblement en rang dispersés se trouvent eux à Paris du moins pour certains. Lanana Kouyaté et Cellou Dalein Diallo puisqu’il s’agit des deux  » pleurent » devant les medias de l’hexagone pour s’attirer la sympathie de François Hollande et  des siens. Le président de l’UFR, union des forces républicaines, Sidya Touré qui avait boudé la semaine dernière l’enterrement des militants de l’opposition et la marche du jeudi s y trouve également. Mais l’ancien premier Ministre du général Lansana Conté s’est abstenu de s’associer à la démarche de Lanana Kouyaté et Cellou Dalein Diallo à Paris.
En Guinée, le porte  parole de l’opposition, Aboubacar Sylla, interroger par des medias locaux affirme haut et fort que les leaders qui sont à Paris ne parlent pas au nom de l’opposition guinéenne mais plutôt en leur propre nom.
Les autres  politiciens n’ayant pas effectuer le déplacement de Paris  tout comme ceux qui sont à Paris ne cessent d’interpeller la fameuse communauté internationale pour qu’elle pèse de tout son poids pour obtenir le report des élections législatives du 30 juin et le renvoi de la société sud africaine Way mark.
Alors question: pourquoi la communauté internationale est prise à partie comme bouc émissaire dans une situation dont les acteurs politiques ont contribué à l’enlisement et aupourrissement ? 
En clair, il faut dire qu’en Guinée, ce n’est ni plus, ni moins  que la guerre des intérêts
Le président Alpha Condé qui se trouve au banc des accusés au même tire que la communauté internationale exerce un pouvoir  absolu. Il veut avoir tout pour lui et rien pour les autres au point que les postes juteux de l’administration, des entreprises et sociétés étatiques,selon ses adversaires reviennent à la communauté madingue
A propos, la coordination mandingue est considérée par les adversaires du président guinéen comme le levier du pouvoir qui prend toutes les décisions importantes au sujet des nominations.

La classe politique de son coté est un habitué du sucre et du miel. Sous le régime du feu général Lansana Conté, ils sont nombreux, sinon tous à goûter du plaisir durant de nombreuses années.
 Sidya Touré a été Premier Ministre, Cellou Dalein Diallo a été plusieurs fois Ministre avant de devenir Premier Ministre, Lansana Kouyaté a été Premier Ministre. Aboubacar Sylla a été secrétaire général des départements ministériels avant d’occuper des fauteuils ministériels au moins à deux reprises. Il en est de même pour Bah Oury qui a aussi été Ministre de la réconciliation nationale sous le régime du feu président Lansana Conté.

Mais dans tout ça, le citoyen lamda est pris comme le dindon de la farce. Manipulable à souhait, on voudrait faire comprendre à la fameuse communauté internationale qu’il y ‘a des conflits inter ethniques et communautaire en Guinée. Que neni
Les guinéens qu’ils soient de la Guinée Forestière, de la haute Guinée, de la moyenne Guinée ou  de la basse Guinée vivent en parfaite harmonie.
Excepter la période électorale, ce par le truchement des leaders politiques, de mémoire de guinéen il n y a jamais eu de problème entre les différentes communautés du pays.
De grâce donc. Que la communauté internationale ne soit pas pris pour bouc émissaire. Elle ne mérite pas d’être sur le banc des accusés !  Qu‘on se le tienne pour dit.

Almamy Kalla CONTE

Fondateur de Guineelive

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