L’AGUIPEL, le signe de l’association guinéenne de la presse  électronique a convié une soixantaine de journaliste guinéen  à une formation d’une semaine sur le thème « Etre journaliste en 2013 ».  La formation est assurée par une icône de la presse française. Nous voulons nommer le secrétaire général de l’union de la presse francophone Jean Kouchner qui enseigne aussi à l’université de Momptellier en France.

 

 Pour l’occasion, plusieurs discours ont ponctué la rencontre.  Il s’agit tout d’abord de l’organisateur de la dite rencontre, le président de l’AGUIPEL, association guinéenne de la presse électronique, Amadou Tham Camara. Dans son discours de circonstance, il a mis un accent particulier sur le rôle de la presse en ligne dans le processus de démocratisation en Guinée. Ce, en l’absence d’un quotidien au pays. Le patron de l’AGUIPEL a souligné aussi la nécessité pour les journalistes de jouer pleinement leur rôle en période de crise comme c’est actuellement le cas en Guinée. « Notre pays est marqué par une crise sociopolitique permanente depuis 10 ans. La formation et la place de la presse deviennent capitales dans la  vie de la nation. La responsabilité du journaliste dans le traitement juste et équilibré de l’information ne peut lui  être incombée que lorsqu’il est bien formé. Ce qui n’est pas hélas le cas », a soutenu le président Tham avant d’ajouter que des participants sont venus à la fois de la presse en ligne, audiovisuelle et écrite.

Il sera donc question  au cours de cette formation pour les organisateurs de soigner l’image de la presse électronique qui  a été longtemps considérée comme une presse diffuse, impersonnelle, délinquante et scélérate, a conclu  Amadou Tham Camara.

Le formateur Jean Kouchner  pour sa part n’a pas passé sous silence la responsabilité du journaliste. Pour le secrétaire général de l’union de la presse francophone Jean Kouchner qui enseigne aussi à l’université de Momptellier en France, la place du journaliste ne doit pas être seulement en conférence de presse : « le journaliste doit être sur le terrain en contact avec les citoyens sur le terrain, d’être avec les gens, d’être avec la vraie vie pour voir comment  les gens vivent, quels sont les problèmes et se poser un certain de question sur leur quotidien et leur avenir.

Il a avant de commencer la formation qualifié la presse électronique d’un instrument important au service d es sociétés. Il a en outre attiré l’attention sur la responsabilité du journaliste dans l’utilisation de nouveau medias  qui est la presse en ligne « nous devons tout faire pour nous attacher afin qu’elle soit effective,  réelle, effective et à chaque instant ».

Pour sa part, la présidente du  CNC, conseil national de la communication a déclaré à l’ouverture des travaux « ETRE JOURNALISTE EN 2013, est un thème éloquent que l’AGUIPEL nous propose pour nous permettre de nous retrouver en famille et de laver le linge sale.

Il n y a aucun doute qu’à côté des professionnels des médias très aguerris, évoluent des ‘’journalistes’’ qu’on pourrait qualifier  d’amateurs, qui font très peu cas  de la chose journalistique mais qui, malheureusement plus nombreux, portent un sérieux préjudice à la corporation.

On est donc en droit de se poser un certain nombre de questions : Qui est journaliste en 2013 ? Comment s’opère le recrutement dans les médias ? Quels regards portons-nous sur la pratique du métier ? Quelle place accordons-nous à l’éthique et à la déontologie ? Excusez du peu, car les questions sont nombreuses.

Il ne faut pas se voiler la face, il est arrivé le moment d’assainir la profession car, dire qu’elle est envahie par les non professionnels est peu de chose face à la réalité.

Aujourd’hui, au niveau de certains médias de la place, les dérapages  ne se comptent plus qui se traduisent par les mélanges de genres, le non recoupement de l’information, le bidonnage, des accusations à l’allure de règlements de compte, des critiques infondées, tous les ingrédients pour une disqualification.

Le Conseil National de la Communication, reçoit tous les jours que Dieu faits des plaintes venant de tous les horizons et souvent, c’est à une véritable honte qu’on s’expose au regard du comportement de certains de nos confrères.

 Je ne me gênerais point de vous dire ici, chers Confrères et Consœurs qu’il ya eu des manquements  à l’éthique et à la déontologie parce que simplement quelqu’un se plaignait de n’avoir pas bénéficié de perdiem après un atelier. Des situations que le CNC gère avec beaucoup de pédagogie vis-à-vis des plaignants. 

 Vous comprendrez alors la préoccupation du régulateur qui a charge de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie.

Tout cela appelle réellement à une prise de conscience de votre rôle combien important, j’allais dire simplement que c’est un sacerdoce. Pour cela, il faut tous les jours se remettre en question, faire de la déontologie et de l’éthique un bréviaire.

Nous ne cesserons jamais de dire comme Hervé BOURGET, éminent journaliste et ancien Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel de France: ‘’un journaliste n’est pas un juge, il n’est pas un commissaire de police, il n’est pas une grande gueule, il ne crée pas l’information, mais il rend compte’’. Cette perception de notre métier doit être comprise par tous pour le bonheur de la corporation ».

 

Notons enfin que cette formation de huit jours a bénéficié de l’appui financier de la société minière West africa exploration  d’Aboubacar sampil qui a été representé par  son  Directeur général adjoint.

Notre Reporter qui participe à cette formation reviendra  sur les grandes lignes.

 

 

Daouda Yansané

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