C’est avec des slogans Malick Sankhon zéro, justice  guinéenne zéro que le président de l’UFDG en compagnie de ses militants et sympathisants et certains de ses amis politiciens à savoir : Jean Marie Doré, Jean Marc Telliano et Mouctar Diollo sont rentré dans le tribunal de Dixinn ce matin.

 

 Poursuivi pour diffamation par voie de presse au préjudice du directeur général de la caisse nationale de sécurité sociale. Contrairement aux audiences passées, l’audience publique de  ce matin a été annulée par le motif du désistement de la partie civile dans cette affaire.

 Les parties ont  fait leur entretien dans le bureau du procureur de la république près de cette juridiction.

D’entrée,   le leader  de l’UFDG   explique  les motifs  de sa présence au tribunal de Dixinn  « Je suis venu, l’avocat de la partie plaignante nous a fait savoir que son client était disposé à retirer sa plainte et rentrer dans une dynamique de médiation. Ce, en invoquant toutes les raisons pour lesquelles la partie plaignante était encouragée à le faire à savoir pour la paix sociale, l’apaisement et pour une autre série de raison. Après, mon avocat a pris la parole pour rappeler le mandat que je lui ai donné. Je lui ai dit qu’il n’est pas question de négocier ou d’organiser une médiation quelconque. Si la partie plaignante décide de retirer sa plainte ».

Cellou Dalein Diallo, a en suite a ajouté  «  il n’y a pas de problème. Mais, moi je ne peux pas rentrer dans une dynamique de médiation, de réconciliation. Ils ont saisi le tribunal. S’ils estiment qu’ils peuvent ou doivent renoncer à leur plainte, je n’ai pas de problème. Pour la suite de l’affaire, le Procureur m’a dit qu’ils ont pris bonne note de ma déclaration et ils vont voir ça avec la partie plaignante pour m’informer de la suite. Je leur ai dit encore que je suis prêt à répondre devant le tribunal si je suis convoqué parce que je suis un républicain ».

Ainsi  le président  de l’UFDG  a exprimé sa colère  contre cette plainte qu’il juge  anormal  « Je suis choqué de voir le leader d’un grand parti politique comme l’UFDG dont les militants ont été assassiné froidement et les plaintes qui ont été déposées dans ce cadre n’ont pas eu de suite. Il a fallu qu’on dépose une plainte contre moi pour que je reçoive une citation à comparaitre alors qu’il y a une cinquantaine de morts jusqu’à présent et aucun criminel n’a été interpellé et certains sont bien connus. C’est pénible. Mais,  je dis qu’en  tant que républicain et leader politique devant donner l’exemple à ses militants, aux citoyens guinéens, j’ai décidé de répondre librement à la citation que le tribunal m’a fait parvenir. J’ai réitéré ma disponibilité à répondre chaque fois que je serai invité dans les Tribunaux »  a il affirmé.

Maitre Mory  Dounbouyah, l’un des avocats de la partie civile dira :

« Nous sommes  venus au tribunal pour demander  le sursis à statué, le retrait de la plainte va être la conséquence à cette demande. Nous avons initié une procédure de citation directe pour diffamation accomplie par voie de  délit  de presse, et  en la matière,  vous le savez,  les dispositions pertinentes de l’article 129 de la loi 02  du 22 juin 2010 relative à la liberté de presse confèrent le pouvoir exorbitant  à la partie poursuivante. Nous avons la possibilité d’entré en médiation, nous avons la possibilité de retirer la plainte, nous avons la possibilité même en cas de condamnation d’accorder notre pardon à la personne poursuivie et se pardon serait de nature à effacer rétroactivement la condamnation pénale prononcé par la juridiction de jugement. Le cas d’espèce,  mon client sur mes recommandations avions  privilégié la médiation pénale et nous allons mener à bout cette procédure pour faire  en sorte que cette procédure ne soit pas l’occasion pour certains guinéens de faire une récupération d’ordre politique pour se livrer à des pillages dans la ville de conakry. Vous venez de voir M. Mamadou Cellou Dalein Diallo accompagné de ses militants, monsieur Malick Sankhon aurait puis se rendre au tribunal se matin accompagné de ses militants  aussi et ses  proches peut être que ça aurait entrainé des chaines de violences  entre les deux camps.

De  coté, Me Gabriel Faya Kamano de la défense a déclaré « La première des choses,  si nous avons tenu à mettre la presse de coté cela veut dire que l’entretien n’était pas public. Nous étions en train de discuter sur les modalités d’une médiation pénale, maitre Mory Doubouyah vous l’a dit tout suite il y aura un sursis à statuer  et tout naturellement lorsque ce sursis sera obtenu, nous allons nous acheminer vers la médiation qui sera sanctionner par le retrait de la plainte comme l’avocat de la partie civile l’a dit. Vous avez vu Cellou Dalein avec toute la délégation qui l’accompagnait, il a voulu montrer à l’opinion nationale et internationale que nul n’est au dessus de la loi. En tant que guinéen, homme politique ambitieux de la consolidation de la paix et de l’état de droit, il a accepté de répondre à l’appel du tribunal, et nous avons discuté la question avec toute la délégation qui l’accompagne, l’avocat de la partie civile et le procureur de la république. Nous nous sommes dit que le meilleur avocat n’est pas celui qui gagne toujours les procès mais au contraire celui qui privilégié  la médiation, celui qui cherche à rapprocher les protagonistes dans un procès donné. C’est ce que nous sommes en train de faire, comme maitre Mory Doubouyah l’a dit cela marchera par ce que c’est  la partie civile qui a mis l’action en mouvement par une procédure de citation directe mais aussi par une procédure de diffamation, il est le maitre absolu de la procédure. Il peut user par les pouvoirs que la loi lui confère le retrait de la plainte et nous espérons que cela marchera » a expliqué l’avocat.

 

Pour sa par Maitre Thierno Souleymane Diallo de la défense aussi dira :

« J’aimerais juste ajouter quelque chose à ce que maitre Kamano a affirmé tout à l’heure pour ne pas qu’il y ait des équivoques. Nous  Nous sommes des avocats ce sont nos clients qui nous donne des instructions et  c’est une affaire qui a fait l’objet de beaucoup de débats et  il ne faudrait pas qu’il y ait d’ambiguïté comme l’a dit maitre Mory Dounbouyah de la partie. C’est la partie civile qui a mis l’action en mouvement, ce sont eux qui sont les maitres de la procédure, s’ils ont décidé de suspendre la procédure qui va aboutir à un retrait de la plainte, Cellou a dit  clairement devant le procureur qu’il n’est pas question pour lui de négocier  à ce niveau, car la personne qui a déposé la plainte est en plain droit de retirer la plainte ou pas, il est disposé a se présenté au tribunal comme tout autre citoyen guinéen pour ne pas que les gens interprète cette médiation d’une autre manière »,  a ajouté l’avocat

 

Daouda Yansané

 

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