Comme par le passé, votre quotidien en ligne Guineelive  avait toujours écris que l’attitude  du président Alpha Condé face à l’organisation des élections législatives n’est autre que de gagner la majorité à l’assemblée nationale.

 

 Et bien aujourd’hui, la vérité a éclaté au grand jour. Alpha Condé qui déteste la presse nationale comme une peste a,  au cours d’une interview accordée à nos confrères de JA annoncé les couleurs en ces termes « … le premier mandat pose les jalons. Mais nous avons déjà fait bien plus que cela : une autre interview ne suffirait pas pour énumérer tout ce que nous avons déjà réalisé ». Plus loin, il déclaré « je suis viscéralement  un démocrate même si certains en profitent pour me nuire », fin de citation.

 

A presque 80 ans en 2015, nous pensons que le président Alpha Condé doit avoir de la hauteur pour épargner le pays du recul démocratique.

Des exemples pour illustrer notre affirmation font lésion. En pleine saison de pluie dans un pays qualifié à juste raison comme le château d’eau de l’Afrique occidentale par le premier président de la Guinée indépendante, Ahmed Sékou Touré, le pays manque d’eau, d’électricité, de routes fiables et la cherté de la vie va crescendo. Les 700 millions de dollars de Rio Tinto, les 15 millions d’euros de la société de téléphonie mobile Areeba et bien d’autres montants engrangé depuis son arrivée aux affaires n’ont pour le moment pas laisser de trace sur le terrain.

Quel bilan pouvez-vous alors présenter aux guinéens M.le président avec ce tableau sombre en 2015?

Loin de qualifier le premier magistrat du pays de menteur, mais entre les discours fleuve du président Alpha Condé et les faits, il y a une distance océanique.

Sur le terrain, les guinéens manquent de tout. Toutes les entreprises sont fermées y compris celles minières. A commencer par l’entreprise étatique, la guinéene des télécommunications, SOTELGUI où  il a signé un décret pour nommer un directeur général  en la personne de Morlaye Youla qui est Sosso et est revenu sur le même décret pour maintenir Moussa Kéita pas par ses compétences mais parce que tout simplement c’est son parent Maninka.

Je suis le Mandela de la Guinée, aimait dire le président Condé. Mais si vous êtes le Mandela de la Guinée, vous devez vous inspirer de ce vieux grabataire de 95 ans à qui nous souhaitons prompt rétablissement.

Nelson Mandela, le Madiba pour les sud africains s’est retiré de la scène politique en démissionnant de la présidence sud africaine parce que tout simplement « il n’était pas en mesure de gouverner le pays ».

Vous devez vous inspirer de Mandela et non de Abdoulaye Wade à qui les sénégalais ont barré la route et de Robert Mugabé du haut de ses 89 ans.

Près de trois ans après, nous pensons M. le président que vous avez montré votre limite   dans la gestionnaire des affaires publiques.

En outre à 80 ans, il n’est plus un secret pour personne M.le président que la nature humaine reste fragile et ne sera plus en possession de ses facultés mentales  pour réfléchir sainement  à plus forte raison diriger un pays à multiples problèmes comme la Guinée.

Depuis près de trois ans, les guinéens et la communauté internationale attendent des élections législatives libres et transparentes que vous n’avez pas organiser.

 Nous avons de sérieuses réserves sur votre capacité à organiser des élections présidentielles  libres et transparentes en 2015.

Comme disait l’autre,  quand vous avez à faire avec un albinos que vous n’avez pas pu battre, n’appelez pas un blanc pour le même combat.

 

Après cinquante ans de lutte politique, nous pensons M. le président que vous devriez sortir de l’histoire démocratique de votre pays par la grande porte et non par la petite fenêtre.

 

Qu’on se le tienne pour dit. Juste un simple avis.

 

Mohamed Soumah