Comme précédemment annoncé par Guineelive, le Ministre de l’enseignement pré universitaire et de l’éducation civique, Dr Ibrahima Kouroma se trouve au centre d’un scandale financier qui continue de défrayer la chronique aussi bien au Ministère de l’économie et des Finances qu’à la présidence de la république.

 

 Pharmacien de son état, Alpha Condé a pris la lourde responsabilité de nommer Ibrahima Kourouma au poste de ministre de l’enseignement pré universitaire et de l’éducation civique.  Un domaine qu’il ne connais pas du tout. Et juste après sa nomination, il a placé ses hommes au niveau des directions préfectorales et communales de l’éducation. Et depuis,  le pharmacien Dr Ibrahima Kourouma a mis un OPA sur la gestion des finances publiques au niveau des examens nationaux.

Mais comment le topo a été démantelé ?  De  nos investigations au Ministère de l’économie et des finances, il ressort que le budget alloué au Ministère de l’enseignement pré universitaire et de l’éducation civique pour la gestion des examens nationaux  de 2011 et 2012 oscillait entre 20 et 25 milliards de GNF.

Pour l’année 2013, le Ministre Ibrahima Kourouma a présenté une facture de 40 milliards de GNF au Ministre de l’économie et des Finances. Ce dernier, nous voulons nommer Kerfalla Yansané  a demandé au ministre Kourouma de revoir ses prétentions à la baisse à cause de la grave crise qui frappe le pays. A propos, il faut dire qu’avec la baisse des recettes, l’Etat guinéen paye difficilement ses fonctionnaires.

C’est ce qui n’a pas été du gout du Ministre Ibrahima Kourouma qui a pris la facture pour aller au palais Sekhoutoureah rencontrer le président Alpha Condé. Selon nos sources, le Ministre de l’enseignement pré universitaire et de l’éducation civique  a convaincu le président Alpha Condé de la nécessité de décaisser rapidement  ce montant au risque de soulever des rémoue sociaux avec le soulèvement des élèves qui doivent passer des examens nationaux à la date indiquée.

C’est ainsi selon la même source que le président Alpha Condé a convoqué son Ministre des Finances pour lui demandé des comptes. Ainsi, Kerfalla Yansané a déclaré que le budget alloué au Ministère de l’enseignement pré universitaire et de l’éducation civique pour la gestion ds examens nationaux   en  2011 et 2012 oscillait entre 20 et 25 milliards de GNF. « je ne comprend pas  M.le président ce qui s’est réellement passé pour que le budget du système éducatif guinéen double en  l’espace d’une année ». Avant d’ajouter « de toutes les façons M.le président, le Ministre Ibrahima Kourouma a adressé aux Finances tous les détails en ce qui concerne les centres d’examens, le nombre de surveillant, de médecins, de la sécurité et autres dépenses liées à ses examens. Nous avons tous les documents. Il appartient donc aux Ministère de l’économie et des Finances de payer. Alors que ça soit 40 milliards ou pas, laissez nous payer toutes les dépenses puisque au finish, ce qui est important, c’est de payer pour que les examens se déroulent dans des bonnes conditions ». Et bien, c’est  cette proposition du ministre Kerfalla Yansané qui a été finalement retenue.

Selon nos informations, Kerfalla Yansané a contourné les structures habituelles de paiement instaurées  par le ministre Ibrahima Kourouma  pour envoyer des inspecteurs des finances  payer  de l’argent  dans les cinq communes de Conakry et dans le pays profond avec les documents établis par Ibrahima Kourouma.

Les enquêteurs se rendaient donc dans le centres d’examens se trouvant sur la liste du ministre Kourouma pour  ne  trouvé personne sur place. Dans certains endroit confie une source proche du dossier, on disait aux inspecteurs des finances « cette école n’a jamais été retenue comme centre d’examen ».  Et rien que pour la seule commune de Ratoma,  les inspecteurs ont compté plus de 40 centres d ‘examen fictif et l’on  n’a retourner dans les caisses de l’Etat plus de 10 milliards de GNF, rien que pour la ville de Conakry.

Aux dernières nouvelles, le Ministre de l’économie et des Finances Kerfalla Yansané attend désormais la fin de la correction des épreuves du baccalauréat qui a débuté lundi  pour que les inspecteurs des finances  paye les correcteurs. Après quoi,  Kerfalla Yansané fera son rapport au président Alpha Condé et l’on saura combien les examens nationaux ont coûté en lieu et place de 40 milliards de GNF.

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