Dans le but  de produire un fichier électoral dépourvu de toute incohérence, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a engagé une bataille contre le recensement des enfants de mois de 18 ans et les étrangers, pour le compte des élections législatives prévues pour le 24 septembre prochain. Cette déclaration a été faite au cours d’une conférence de presse, organisée par l’institution  à la maison des journalistes le samedi 20 juillet 2013. 

Cette décision importante de l’organe électorale provient d’un constat  fait par des agents électoraux et des commissaires de la CENI dans les Commissions administratives de révision des listes électorales (CARLE) où des enfants n’ayant pas l’âge de voter se présentent avec des faux dossiers pour se faire enrôler.

Selon le directeur des opérations de la CENI Yaya Kann, plusieurs CARLE situées dans la commune de Ratoma, de Matoto et de Dixinn recevaient des enfants en nombres important minus des fausses cartes d’identités ou des faux passeports avec l’objectif de voter le jour du scrutin.

Pour lui, l’enrôlement des enfants et des étrangers à Conakry et dans certaines préfectures du pays est faciliter par un réseau de personnes animées des buts non avoués qu’il faut démanteler dès l’instants afin d’éviter le tripatouillage du fichier électoral et assurer toute sa crédibilité en fin de compte.

M. Kann a rappelé que le code électoral guinéen puni sévèrement l’acte d’enrôler les enfants avec des peines allant d’un à six mois d’emprisonnement, assorti d’une amende d’un à six millions de francs guinéen soit environ 850 dollars américains.

Il a rappelé que la force spéciale pour la sécurisation du processus électoral (FOSSEPEL) est une force mixte composée de gendarmes et de policiers mise à la disposition de la CENI , afin d’intervenir dans les commissions administratives de révisions des listes électorales où des enfants se font recenser sans en avoir le droit.

Tous les conflits post électoraux naissent de la volonté délibérée des acteurs politiques de manipuler le fichier électoral pour favoriser un camp politique au détriment d’un autre, engagé dans la bataille électorale, a fait remarquer le directeur des opérations.

C’est pourquoi, dit-il, la CENI compte organiser les prochaines consultations électorales sur la base d’un fichier permanent, fiable et inclusif, pour faciliter la tenue des élections communales et communautaires sur la base du même fichier.

Malgré quelques difficultés signalées, les membres de la CENI s’engagent à œuvrer sans relâche pour respecter le chronogramme électoral ficelé à partir de l’accord politique obtenu récemment à la suite du dialogue politico-social entre les partis politiques et le gouvernement guinéen, avec l’implication de la communauté internationale.

Selon le commissaire Etienne Soropogui, les opérations de révisions complémentaires qui ont démarré le 13 juillet ont connu d’énormes progrès sur le terrain, Malgré quelques difficultés signalées dans certains Carles de l’intérieur.

32307 personnes sont passées devant les Carles pour se faire recenser.143 superviseurs sur 149 sont sur le terrain, 1700 Carles sur 2000 sont fonctionnelles.il a rassuré que la CENI actuelle peut organiser des élections libres et transparentes.

 

Daouda Yansané

 

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