Jean Marie Doré, Mamadou Cellou Diallo, les représentants de Lansana Kouyaté,  de Ibrahima Kassory Fofana et d’autres leaders politiques étaient en conférence de presse ce mardi à la maison du même nom à Coleah. Objectif, parler de la situation sociopolitique du pays.

 

 Pour les conférenciers, la CENI, commission électorale nationale indépendante ne fait pas correctement son travail pour la gestion du chronogramme des 84 jours. Selon eux, les problèmes de gestion du processus électoral se posent avec acuité.

A titre d’exemple, les conférenciers parlent du retard dans la mise en place du comité de suivi et d’évaluation, la non prise en compte de leur avis dans le cadre du respect du planning des activités, les représentants de l’opposition à la CENI qui ne sont pas écoutés, le déboulonnage qui n’est pas terminé, des listes électorales non assainies.

Ce n’est pas tout car en lieu et place de 15 jours de révision complémentaire des listes électorales, l’opposition parle de 10 jours avec les pannes des machines, manque de consommables. Il y a aussi des recensements sur mesure, selon les conférenciers « on a recensé beaucoup plus de personne dans les fiefs du pouvoir que dans l’opposition ».

Plus loin, Cellou affirme que les bureaux de vote de 2010 ont été délocalisés à leur lieu d’origine. « on a envoyé les bureaux de vote dans les fiefs du pouvoir au Foutah et les militants de l’opposition sont obliger de parcourir plus de 10 km pour aller voter », accuse le président de l’UFDG.

Et ce que les conférenciers déplorent, c’est que l’affichage des listes électorales a commencé ce mardi alors que les préalables ne sont pas réglés.

Pour sa part, Jean marie Doré estime que le pouvoir veut organiser un hold-up électoral pour avoir 90 députés sur les 114. « Alpha Condé veut transformer la future assemblée nationale en une chambre d’enregistrement de sa volonté », accuse le président de l’UPG.

Parlant des couacs au sein de l’opposition, le président de l’UFDG estime que cela est tout à fait normal. « Nous sommes des concurrents dans certaines circonscription électorale. Des désaccords peuvent naitre. C’est tout à fait normal qu’il y a ait des divergences de vue sur des questions.  La raison, c’est que chacun de nous veut avoir le plus grand nombre de député à l’assemblée nationale. Mais ce qui est important, c’est notre volonté commune d’amener le pouvoir à organiser des élections législatives crédibles et transparentes ».

Parlant de la grandeur des partis politiques sur le terrain, Cellou Dalein Diallo affirme qu’au stade actuel des choses, il est difficile de mesurer la grandeur des partis politiques sur le terrain. « Il est difficile d’évaluer et de peser le poids réel des partis politiques sur le terrain. Le dernier paramètre qui est vieux date de la présidentielle de 2010 », a déclaré le président de l’UFDG.

Parlant des événements de Kankan qui ont mis le président Alpha Condé en colère noire, Jean marie Doré pense qu’il ne voit vraiment pas ce qui fâche son ami Alpha Condé. « Les jeunes ont réclamé l’électricité et l’eau. Ce qui est tout à fait normal. Je ne sais vraiment pas  pourquoi le président se fâche ».

Jean Marie Doré rapporte pour sa part que des consignes fermes sont donnés à Kankan pour empêcher les leaders politiques de battre campagne dans cette préfecture. « Cette information que j’ai eue ce matin nous inquiète énormément ».

 

Compte tenu de tout ce qui a été dit et de toutes ses imperfections, l’opposition affirme que la CENI doit revoir sa copie, condition sine quo num pour  leur participation aux élections législatives du 24 septembre prochain.

 

Almamy Kalla CONTE

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