« Vous êtes prêts à mourir ? Vous êtes prêts à mourir ? Je n’entends rien, est-ce que vous êtes prêts à mourir ?

C’est en ces termes que le leader de l’UFDG Mamadou Cellou Dalein Diallo avait procédé sous les couleurs de son parti, à faire prêter serment des adolescents de moins de 18 ans avant l’entame de ceux qu’ils appellent là-bas la jihad (la guerre sainte). La cérémonie de prestation de ce serment hors du commun s’est déroulée au siège national du parti à Hamdallaye devant l’état-major de l’UFDG au grand complet. Le tout sous les auspices de Cellou Dalein Diallo lui-même.

 

C’est aux lendemains de l’investiture du président de la république le Pr. Alpha Condé à la magistrature suprême du pays que l’opposition politique radicale avait procédé au lancement de ses activités politiques. Pour ajouter l’utile à l’agréable, le leader de l’UFDG Mamadou Cellou Dalein Diallo a alors invité les militants et sympathisants de son parti à une sorte de prise d’armes. Une cérémonie de prestation de serment a été alors organisée pour inciter les enfants de moins de 18 ans à aller en guerre fratricide en lieu et place d’une lutte politique.

Ainsi, des propos d’incitation à la haine, à la violence, au hooliganisme politique de tous genres ont été scandés et prônés par les jeunes surexcités et drogués, la main sur le palpitant. Résultats, des campagnes de sabotage des actions du gouvernement sanctionnées le plus souvent par des marches dites pacifiques, des journées ville morte et des manifestations de désobéissance civile à travers les rues de la capitale ont été organisées.

Bilan, des biens publics et privés détruits, des domiciles et véhicules privés incendiés, des poteaux électriques saccagés, des commerces vandalisés. L’on a également enregistré des pertes en vie humaine tant du côté des agents des forces de l’ordre que des militants-loubards de l’UFDG. Même des innocents ont payé les frais.

Ce qui est encore plus aberrant et même insultant, c’est le mutisme coupable des institutions dites de défense des droits de l’homme et de démocratie face à toutes ces manifestations de destruction et de casse des biens publics et privés délibérément perpétrées par l’opposition au nom d’une prétendue démocratie que l’on ne rencontre nulle part au monde.  

Sinon, tout est établi que Cellou Dalein Diallo a enrôlé et endoctriné des enfants de parents esclaves dans un processus d’actes de violences sous prétextes qu’ils seront affranchis en cas de victoire. Et nul n’ignore l’ampleur du phénomène de l’esclave au Fouta-Djallon. Ce qui devrait être le vrai combat des institutions de défense des droits de l’homme au niveau de cette région où la minorité de maîtres esclavagiste possède tous les droits de vie et de mort sur leurs sujets. Le mutisme coupable des nations et institutions de défense des droits de l’homme amène l’opinion publique guinéenne à observer un doute sur leur moralité à défendre les intérêts moraux de la Guinée.

A l’instar de celui de la Mauritanie, le gouvernement de la Guinée doit avoir l’adhésion massive de la communauté internationale et l’appui nécessaire afin d’être débarrassé du lourd fardeau du phénomène de l’esclavage qui pèse sur la majorité des populations du Fouta-Djallon.

Si le leader de l’UFDG fait de sa lutte politique des conditions d’affranchir une population opprimée depuis plus de trois siècles d’esclavage en envoyant des adolescents contre un Pouvoir légal et légitime du peuple, il  s’agit là d’une insurrection couplée de rébellion armée qui mérite d’être sévèrement réprimée. Conformément à ce que les commanditaires des différents actes de hooliganisme politique ont évalué, ces manifestations de hooliganisme politique ont enregistré de nombreuses pertes en vies humaines qui ne pourraient être qu’ à leur actif. Ce qui établit qu’il ya eu une volonté manifeste de provoquer le crime de sang dont Cellou Dalein Diallo reste et demeure le principal auteur. Car, c’est lui, et lui seul qui a recruté, formé et assermenté ces jeunes gens pour le besoin de ses sales besognes à lui.

Conscientes que l’administration par la foule est et demeure l’antithèse de la démocratie, les institutions donneuses de leçons de démocratie et de défense des droits de l’homme devraient commencer à privilégier la défense des droits du peuple à la survie, au lieu de cautionner des groupuscules à imposer dans leur volonté de nuire aux intérêts de la majorité.

A l’analyse des énormes dégâts causés aux intérêts publics et privés matériels et humains guinéens par le leader de l’UFDG (communément appelée par ses détracteurs l’Union des Foulbés pour la Destruction de la Guinée), Mamadou Cellou Dalein Diallo doit être arrêté et jugé par la Cour Pénale Internationale (CPI) au même titre que Laurent Gbagbo  de Côte d’Ivoire pour crime économique, crime de sang et crime contre l’humanité.

Les puissances européennes et américaines, voix autorisées du monde et grandes promotrices des droits de l’homme et de défense de la démocratie doivent, sans complaisance aucune, apporter leur contribution de taille afin que Cellou Dalein Diallo de l’UFDG à l’instar d’Abbas Madani du FIS (Front Islamique du Salut) d’Algérie soit arrêté et jugé à la dimension de sa forfaiture. Car, il a bel et bien ses mains souillées de sang des jeunes adolescents issus des parents esclaves du Fouta-Djalon. Sans quoi votre soi-disant lutte en faveur des droits de l’homme n’est qu’une farce ou un prologue ou peut être les deux.

Sévérin Haba