En ordre de bataille, les leaders de l’opposition républicaine étaient face à la presse dans la matinée du mardi 24 décembre  à la maison de la presse à Coléah. Avec comme point de mire,   dresser le bilan du Président de la République et se prononcer sur la situation sociopolitique qui prévaut.

Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition, très en verve,  et qui est  député sur la liste de l’Union des Forces Démocratiques  de Guinée (UFDG) est revenu sur le déroulement des élections législatives
du 28 septembre dernier qu’il a à qualifié  de fraude  généralisée.
Par rapport à  la convocation par décret par le Président de la République  de  l’examen de la loi de finances 2014, M Sylla a indiqué qu’il fallait laisser la nouvelle Assemblée qui est l’émanation légitime du peuple s’installer  pour voter le budget du gouvernement.  Et de trancher : « A cette allure, c’est comme si le gouvernement cache quelque chose à l’Assemblée qui représente  100% le
peuple. Le CNT s’est  noyé ».
Pour M Sylla, nous vivons un changement à reculons. Par rapport au  bilan du Président de la République,  Aboubacar Sylla martèle : « Tous les secteurs de développement ont régressé, les
libertés politiques  et celles d’expressions sont violées, il y a eu une soixantaine de militants de l’opposition qui ont trouvé la mort sans enquêtes. Et d’autres sont devenus handicapés à vie suite à la répression sanglante que les forces de l’ordre leur ont fait subir.
Et de lancer : « On nous parle souvent de macro économique, de balance de paiement, aucun des chiffres qu’il donne ne reflète à la réalité. L’usine Fria est fermée, la Sotelgui,  Nestlé, Grands Moulins…  La gouvernance  Alpha  a détruit l’emploi en Guinée, » .
Pour ce qui est de la sécurité, Aboubacar Sylla insiste qu’en Guinée, il y a une insécurité juridique et physique. Et il est convaincu qu’aucun investisseur ne déposera ses valises en Guinée. « Les investisseurs ne vont pas se baser  seulement sur les déclarations du gouvernement. Mais celles de ceux qui ont déjà investi au pays. Et l’ont sait que beaucoup ont quitté dans ces derniers temps. Ceux qui ont voulu venir ont tâté  le terrain, ils ont trouvé que ce n’est pas favorable».
Cellou Dalein Diallo, le Président de l’UFDG précisera que le perchoir de l’Assemblée intéresse  bel et bien l’opposition. «  Il y a pour le moment deux candidatures de l’opposition : celle de jean Marie Doré et de L’UFDG. Mais, nous allons nous concerter pour ne pas qu’on aille en
rang dispersé. On finira par présenter un seul candidat, » prévient M.
Diallo.
Jean Marie Doré, leader de l’Union pour le Progrès de la Guinée,  dira que pour le moment, Lansana Kouyaté du PEDN n’a pas encore exprimé son
souhait de rejoindre le parlement mais, il reste optimiste. « Le moment venu, le PEDN pourra nous joindre mais pour le moment, il a
pensé qu’il n’y a pas eu d’élections. Et chaque parti a l’autonomie de réflexion en fonction de ses intérêts».

Ibrahima Camara