L’affaire de détournement de 1999 carats de diamants qui oppose le diamantaire el hadj Bouna Kéita à l’ancien président de la transition, général Sékouba Konaté  et l’homme d’affaire, Roda Fawaz qui est son oncle, était de nouveau devant la cour d’appel de Conakry ce lundi pour la réouverture du dossier.

Après avoir brillé par son ignorance et son incapacité notoire de parquetier en début du mois en cours,  le procureur de la République, le très controversé William Fernandez qui avait soutenu qu’il  a plaidé dans cette affaire sans lire le dossier était invisible ce lundi à son bureau. Il a été remplacé par un des substituts du procureur.
Pour rappel, cette sortie de William Fernandez après son voyage de Paris où se trouvait le général Sékouba Konaté  et au Maroc où se trouve Roda Fawaz n’a surpris personne dans l’appareil judicaire guinéen encore moins les observateurs.
Ce qui avait d’ailleurs soulevé un tollé général puisque un procureur de surcroîts de la République, prend d’abord connaissance du dossier avant de plaider pour permettre à la cour de prendre une décision. C’est le BABA du métier, confie un avocat.
Mais Fernandez, lui a plaidé dans ce dossier et aller jusqu’à demandé à la cour de confirmer le jugement rendu par le tribunal de première instance de Kaloum avant de dire qu’il n’avait pas lu le dossier et  demander la réouverture du dossier.
Pour sa part, l’accusé el hadj Bouna Kéita qui a senti la combine a finalement compris que dans ce dossier tout sera dit sauf le droit. Il  s’est entouré des services d’autres avocats. Il s’agit de l’ancien  magistrat et ancien président de la cour d’appel de Conakry, Me Doura Chérif, Me Feindouno, Me Albert et Me Délamou qui viennent s’aouter  à Me Rafi Raza, Me Barry et Me Sylla.
Et pour permettre à ses  nouveaux avocats de se familiariser avec le dossier, la cour a renvoyé l’affaire au 7 janvier 2014.
Naby Camara