La Mission d’Observation Electorale de l’Union Européenne a rendu public  dans l’après midi du lundi 20 janvier dernier à Conakry son rapport définitif sur les législatives du 28 septembre 2013.

C’était à la maison de la presse à Coléah. Ainsi, le chef de mission Christian Dan  Préda, a d’entrée indiqué que les rapports présentés au public ne sont nullement ceux de l’Union Européenne ou des ambassadeurs de l’Union Européenne mais plutôt des experts électoraux venant d’une vingtaine  de pays  européens. 

Selon M. Préda  c’est sur l’invitation du gouvernement guinéen que la MOE-UE a déployé des experts électoraux lors du scrutin législatif. Plus de 80 observateurs, dit-il, ressortissants de 26 des 28 pays membres ont été déployés à travers le pays pour évaluer le processus électoral au regard des lois guinéennes et des obligations internationales.

Ainsi, dans ce  rapport, la mission a dénoncé, les carences organisationnelles et les défaillances communicationnelles de la CENI.

Selon ce rapport, des défaillances ont été relevées pendant l’inscription des nouveaux électeurs en 2013. Le diplomate a aussi indiqué que le cadre juridique relatif au financement des partis politiques a été largement insuffisant. Et les activités, poursuit-il, d’information électorale n’ont pas atteint les résultats escomptés. Dans la même perspective, il est indiqué que pendant la campagne électorale, il y avait la présence massive du RPR arc-en-ciel sur le terrain avec l’utilisation massive des biens de l’Etat.

Autre fait important relevé dans ce rapport, c’est le fait de dénoncer que le 21 septembre 2013 a été marqué par une recrudescence de violation des droits de l’Homme au travers des menaces de violations et d’arrestation des membres et sympathisants de l’opposition. « MOE-UE a déploré et condamné le fait qu’aucune enquête judiciaire n’a été  ouverte par l’Etat sur l’incarcération arbitraire des 33 citoyens à Kankan, Soronkoni, »  lance-til.

Au titre des recommandations, la mission a recommandé à la nouvelle  Assemblée de procéder aux amendements du cadre juridique en matière électorale afin d’éliminer les imprécisions et les lacunes subsistant dans le code électoral. Elle a  également sollicité que la structure de la CENI s’oriente vers une organisation administrative et technique. Et  de conclure : « La CENI doit s’engager dans une rationalisation des opérations des opérations des résultats au travers notamment d’un système de transmission dématérialisée des résultats ».

Camara Ibrahima