Au forum économique d’Abu d’Abi sur la Guinée en 2013, la BID, banque islamique de développement avait promit  à mettre à la disposition de la Guinée 274 millions de dollars pour pouvoir financer ses projets de développement dans presque tous les domaines.

Mais vu les besoins du pays, ce pays a été revu à la hausse, soit 300 millions de dollars.
Mais puisque la Guinée était sur le banc des accusés par faute de l’assemblée nationale, les partenaires au développement se méfiait de la Guinée et des investissements au pays. Mais désormais, c’est chose faite. L’assemblée a été mise sur pied. Et le Directeur région Afrique du département pays de la banque islamique de développement Salah Mansour est en séjour de travail en Guinée. Hier jeudi, il était à la banque centrale avec le gouverneur Lounceny Nabé, le Ministre du Plan Sékou Traoré et les cadres techniques et sectoriels des départements ministériels pour un échanges au tour des projets que la Guinée leur a présenté pour financement. Il était donc question pour M.Mansour de revoir le programme guinéen.
Le gouverneur de la banque centrale, Lounceny Nabé a pour commencer mis le pied dans la plat « ce qui manque à la Guinée et aux départements ministériels qui soumettent des projets à la BID pour financement, c’est bien la capacité d’étude et de programmation. Il y a aussi la capacité de suivi de l’administration guinéenne. Ce n’est pas tout car il faut rendre les projets bancables », a souligné M.Nabé.
Le Ministre du Plan Sékou Traoré a abondé dans le sens. Pour lui, le grand problème de la Guinée est bien sa capacité d’absorption. Il a conseillé à ce que les capacités soient renforcées et l’initiation dans les ministères des études de projet pour diligenter les décaissements.
Le Directeur région Afrique du département pays de la banque islamique de développement Salah Mansour a pour sa part souligné que son institution est prête à accompagner la Guinée qui en a tant besoin. Toutefois,  il a été précis « nous allons soutenir des projets mais ce sont  des projets structurants qui sont les biens venus ».
Aux acteurs des projets de développement, il a souligné qu’un projet de 3 ans doit être exécuté en trois ans. Au delà de trois ans, le projet dévient couteux pour l’Etat et joue sur la balance de paiement. A propos, il a conseillé le respect des délais contractuels et la définition claire des termes de références avec des coûts précis.
Par ailleurs, les responsables de la banque islamique de développement ont tenu à souligner que la BID compte 57 pays membres et ces pays sont tous en compétition et ceux qui réaliseront vite et qui seront performants seront sans doute les bénéficiaires des fonds.
Même si le montant annoncé est de 300 millions de dollars,  le Directeur région Afrique du département pays de la banque islamique de développement Salah Mansour affirme que ce montant est indicatif. « La banque étudiera tous les projets guinéens qui seront soumis à l’institution et si nous n’avons pas les moyens de financer, nous allons contacter les autres partenaires et bailleurs arabes pour leur financement ». Avant de conseiller aux départements ministériels et autres projets  de ne pas soumettre des financements de projet  de 500 mille à 1 million de dollar aux bailleurs et partenaires puisque la fourchette semble être trop petite.
L’essentiel est de s’adapter aux exigences de la BID, être actif et ambitieux  surtout dans les domaines prioritaires comme l’eau, l’électricité, l’agriculture, les routes, entre autre.
Pour ce qui est des projets, il y a entre autre, le projet de réhabilitation de l’hôpital Donka, l’aménagement de la voirie express en 2×2 de la T7 à la T11 Kagbélèn, soit 12 km, étude de projet de développement de la riziculture, étude du plan directeur d’alimentation en eau potable et assainissement des iles et du littoral guinéen, l’étude de faisabilité du projet entreprenariat féminin et emploi jeunes, de la construction d’un abattoir central à Conakry, de la route Kissidougou-kankan, Labé-Tougué-Dinguiraye-Siguiri, Télémélé, leimiro-Pita, le projet hydraulique villageoise Lola-Yomou et N’zérékoré, assainissement des eaux fluviales de Conakry, le projet de construction et d’équipement d’un centre hospitalier dans la commune de Matoto, etc….

Comme on le voit, les 300 millions de dollars ne constituent qu’un indicateur moyen. Et avec des projets bancables, l’espoir est permis et l’optimisme aussi dans les relations entre la Guinée et la banque islamique de développement, rassure  Salah Mansour.

Almamy Kalla CONTE