La journée du mercredi a été chargée pour le chantier de Kaléta avec la visite d’une mission de l’OMVG, organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal et ses principaux bailleurs de fonds.

Il était question pour la mission qui était sur le chantier de Kaléta de préparer  l’interconnexion énergétique entre les quatre pays membres de l’organisation. Selon le chef de la mission, près de 500 millions d’euros sont mobilisés pour ce projet.
A propos, il faut dire que dans le cadre du projet d’interconnexion qui lie les pays membres de l’OMVG, la Guinée a accepté de vendre30 pour cent de l’énergie produite  à l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal. A ce titre,en plus de la Guinée les autres pays membres que sont le Sénégal, la Gambie  et la Guinée Bissao bénéficieront de ce projet. Il est donc question de construire la ligne d’interconnexion entre les quatre pays membre de l’OMVG.
Par ailleurs, il faut dire que la cession des 30 pour cent ne concerne pas seulement le projet Kaléta  avec  ses  1700 km de ligne et  225 kilovolts, 15 postes haute tension et un système de dispatching. Il y ‘a aussi le barrage de Samba Galou dont les travaux ont démarré, projet dans le quel la Guinée va bénéficier de 20 pour cent de l’énergie produite au Sénégal . Les discussions sont en cours pour déterminer le chronogramme d’évacuation de l’énergie.
500 millions d’euros seront injectés  dans le projet comme coût de réalisation.
Le Ministre Bissao guinéen des ressources naturelles et président du conseil de l’OMVG souhaite que le premier kilowatt de l’énergie  produite soit disponible pour les populations de l’OMVG dès après les travaux.
Par ailleurs,  les patrons de l’OMVG ne sont pas du tout contents du président Alpha Condé et pour cause. C’est l’OMVG qui a identifié le projet en 1991, et elle a réalisé les études de faisabilité sur financement propre. Mais le président Alpha Condé une fois aux affaires a pris le projet à son propre compte. Conséquence,  Alpha Condé a refusé que l’OMVG ne finance le projet. Et puisque le projet va à son terme, Alpha Condé a défaut de 50 ou 60 pour cent qu’il devrait revenir à l’OMVG vendra désormais 30 pour cent de l’énergie produite au Sénégal. Tiens un peu, vaut mieux que rien, dit-on.
Le seul problème, c’est que de l’avis des spécialistes, le projet Kaléta ne suffira pas pour couvrir les besoins de la ville de Conakry. Il reste maintenant à savoir si revendre 30 pour cent de l’énergie produite sera bénéfique pour la Guinée.

Almamy Kalla CONTE