Si nous avons mis fin à la transition par l’organisation des élections législatives le 28 septembre 2013, confirmant le retour de la Guinée aux bonnes pratiques démocratiques, il est temps que nos élus fassent de la lutte contre la corruption qui gangrène notre pays leur cheval de bataille, en commençant par épingler les hauts responsables de l’Etat, les Ministres et autres ordonnateurs des dépenses de leurs Départements.

En tous cas, il y a du grain à moudre pour nos Députés dès l’ouverture de la prochaine session ordinaire. Il est temps de demander à certains Ministres du Gouvernement, cités dans des scandales de corruption, poursuivis et condamnés par la justice de venir s’expliquer devant les élus du peuple. Parce que, l’un des rôles principaux
de l’Assemblée Nationale est de contrôler l’action gouvernementale.
Certains députés se disent prêts à interpeler trois Ministres du gouvernement
Alpha Condé à venir s’expliquer à l’hémicycle sur ce dont on les accuse à tort ou à raison.

Mohamed Traoré, Ministre des Travaux
Publics

Impliqué dans un scandale de surfacturation alors qu’il était Directeur Général du Fond Entretien Routier (FER).
Ce Ministre devenu par la force des choses, risque de se faire rattraper par lesmalversations avérées dont il est supposé être l’auteur. A l’occasion des préparatifs du 40ème CIMAE à Conakry, l’ancien Directeur du FER, actuel Ministre des TP aurait surfacturé des travaux de d’entretien des routes. Ce scandale a été dénoncé par la presse locale et tout de suite après, le Directeur de l’entretien Routier le Sieur Traoré interpelé sur la question, n’avait pas
tardé de confirmer.

Moustapha Naïté, Ministres de la Jeunesse

Avant d’être promu Ministre, alors Directeur Général du Patrimoine Bâti-Public, il avait été condamné par le Tribunal de Première de Mafanco à 18 mois de prison ferme et au paiement d’une amende de 300 milles GNF. Sur l’action civile, il a été condamné au paiement de 50 millions de fg pour tous préjudices confondus.
Il a été reconnu coupable d’abus d’autorité et de rébellion pour emploi de la force publique contre l’exécution d’une décision de justice ayant reconnu la propriété de Dame Aissata Conté sur un immeuble qui avait été saisi par le patrimoine Bâti Public en 1989.

Dr Ibrahima Kourouma, Ministre de l’enseignement Pré-universitaire et de l’Education Civique

Mêlé à deux grands scandales dans lesquels son Ministère est accusé et dont son nom revient à tout moment en tant que soit disant premier Responsable. C’est l’affaire d’escroquerie portant sur un milliard 775 millions de francs guinéens qui oppose le ministère de l’enseignement pré-universitaire aux étudiants guinéens de surcroît, désireux de poursuivre leurs études à l’étranger.
Et l’autre l’affaire de prime des surveillants lors des derniers examens scolaires de 2013 où le mécanisme de vol soigneusement élaboré par le ministre et ses complices a été dévoilé par le Ministère de l’économie
et des finances .
Ainsi, ces trois Ministres doivent s’attendre dès l’ouverture de la session parlementaire du 5 avril, à une explication devant l’Assemblée Nationale qui pourrait certainement se terminer par leur limogeage ou démission du Gouvernement.
Il est d’ailleurs curieux que ces Messieurs puissent prétendre à une quelconque responsabilité dans ce pays, après la découverte,
c’est de notoriété publique, de toutes ces casseroles qu’ils trimballent bruyamment derrière eux. Mais ne sommes- nous pas au pays gouverné par le Pr Alhadj Président Alpha Condé ?

Source:Cellule Com.UFR