A partir de cette année,  les candidats au  Baccalauréat unique affronteront sept matières à l’examen. Cette nouvelle est partie d’une  décision du ministre guinéen de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Education civique, Ibrahima Kourouma.

Selon cette décision, les candidats au baccalauréat unique pour les options sciences mathématiques et expérimentales  affronteront désormais les épreuves de Philosophie,  et la Mathématique obligatoire  pour ceux des Sciences sociales.
a propos, il faut dire que depuis 2007, le  ministre Ousmane Souaré avait introduit la spécialisation à l’examen au baccalauréat. Chaque candidat n’affrontait que les matières jugées essentielles pour son option. Cette situation visait à donner une chance de réussite aux différents candidats qui étaient confrontés à des difficultés pour mieux travailler dans toutes les matières du lycée.
Mais cette situation au lieu d’aider les candidats à entrainer une forme de délinquance, conduisant les élèves, même ceux qui ne sont pas concernés par le baccalauréat,  niveau 11è et 12è année à ne plus s’intéresser aux autres matières sauf leur spécialité.
C’est donc pour inverser cette tendance afin de redynamiser le système éducatif guinéen, selon le Ministre Kourouma que cette décision a été prise. Ce qui n’est pas tout de même sans conséquence. Car beaucoup d’élèves, notamment ceux concernés par le baccalauréat cette année, sont inquiets sur le fait que depuis la 11ème Année,  ils ne s’intéressaient qu’à leurs matières de spécialité. Changer de méthodes alors qu’il ne leur reste que 3 mois avant le bac, serait difficile pour les candidats. Ce qui n’est pas à l’avantage du système éducatif guinéen.
Une autre inquiétude, c’est au niveau des spécialistes de l’éducation qui trouvent les décisions du Ministre Kourouma alambiquées et pleines de contradiction. Pour eux, les réformes du système éducatif doivent être analysées et muries par les spécialistes avant leur application.  « Il n’appartient pas à un Ministre de se coucher et se réveiller un beau matin avec des décisions qui engage l’avenir de tout un pays », se désole un enseignant. A Ibrahima Kourouma de comprendre sans doute.
 
Daouda Yansané