Trois ans après la prestation de serment du président Alpha Condé le 21 décembre 2010 comme le premier président démocratiquement  élu de la Guinée, les services sociaux de base constituent toujours un luxe pour les guinéens.

Si la fourniture du courant électrique avait connue une amélioration sensible fin 2013, il faut dire que l’année 2014 a été plutôt chaotique. Ainsi, des hôpitaux du pays et non les moindres sont privés d’électricité. C’est le cas du centre hospitalo-universitaire de Donka ou  l’hôpital national Donka. Ainsi, pour faire des opérations chirurgicales, les médecins sont obligés de faire recourir aux lampes chinoises et autres torches pour éclairer les salles d’hospitalisation, a constaté Guineelive sur place dans la nuit du mercredi à jeudi. Ce qui rend le travail extrêmement difficile pour les médecins qui rivalisent d’ardeur et de courage pour affronter l’obscurité à l’hôpital.
L’autre centre hospitalo-universitaire, Ignace Deen situé en plein cœur de Kaloum, quartier administratifs et des affaires en Guinée n’est pas aussi épargné par les coupures d’électricité. Il en est de même pour les centres communaux de Coleah, Matam, Madina, Ratoma, Dixinn et Matoto.
A ceux là s’ajoute les délestages dans presque toute la capitale guinéenne et manque total du courant dans presque plus de la moitié de Conakry. Depuis pratiquement 2014, il est difficile de voir une semaine s’écoulée sans que des manifestations ne secouent la cité Conakry.
A ce jour, il est difficile de dire ce qui  va se passer dans les jours à venir, la seule certitude, c’est que ces manifestations si l’on n y prend pas garde risquent  de faire du mal au président Alpha Condé qui cherche encore ses marques.

Ousmane Cissé