La  Coordination des organisations de défense des droits de l’Homme (CODDH)  était devant les femmes et hommes de medias  mardi pour la «  Publication du rapport sur les violations des droits de l’homme par le Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale et lancement de l’action des plaidoyers pour la mise place  de l’institution nationale indépendante des droits de l’homme ».

Le  conférencier Souleymane Bah est catégorique  »  Le haut commandement de la gendarmerie nationale, direction de la Justice militaire est devenu une machine à tuer ».
Le   président de la Coordination des Organisations de Défense des Droits Humains  dans une déclaration publiée à la Maison de la  presse n’a pas du tout été tendre avec l’institution du général Ibrahima Baldé. Il accuse les officiers de police judiciaire  de violer systématiquement et à répétition les droits de Droit de l’Homme dans l’exercice de leur fonction.
 Pour preuve, les conférenciers ont parlé des cas d’assassinat de  Balla Condé à Kankan, de Tafsir Sylla à Fria, d’André Loua à Dabompa lors des manifestations contre le manque de courant qui sont restés impunis.
Souleymane Bah  déclare  aussi qu’il faut  « effectuer des enquêtes  impartiales et indépendantes, dans un délai raisonnable, dans tous les cas d’allégations de torture ou autres mauvais traitements ; traduire en justice tous les auteurs et responsables présumés de ces actes conformément aux normes internationales d’équité et sans recourir à la peine de mort et soutenir les victimes et leurs familles dans leurs démarches judiciaires en garantissant leur sécurité et celle de leurs avocats ».
Plus loin, la coordination des organisations de défense des droits de  recommande de  « relever de ses fonctions tout agent des forces de défense et de sécurité soupçonné de torture et autres mauvais traitements, jusqu’à ce que les allégations le concernant puissent faire l’objet d’une enquête indépendante et impartiale ».
Ces accusations du président de la coordination des organisations de défense des droits humains, Souleymane Bah  a touché  le haut commandement de la gendarmerie nationale, direction de la Justice militaire au plus haut niveau.
Ainsi, selon nos confrères de Guineetime,  l’officier de communication de la gendarmerie nationale, Commandant Mamadou Alpha Barry au nom de son patron s’est défendu en ces termes:  »  Comme vous le savez, ces ong que moi j’appelle sèrè n’arrêtent pas d’accuser banalement la gendarmerie nationale. Je pense que c’est aller trop vite en besogne de leur part. Mais jusque-là on n’a jamais entendu un magistrat inculper la gendarmerie de tuerie des citoyens guinéens… »
Commandant Mamadou Alpha Barry demande  à la coordination des organisations de défense des droits de l’Homme d’apporter la preuve de ses accusations.
Parlant des trois cas, l’officier de communication de la gendarmerie nationale dit avoir suffisamment expliqué dans les medias, les circonstances dans lesquelles ces citoyens  ont trouvé la mort. Mamadou Alpha Barry sollicite désormais un débat contradictoire avec la Coordination des organisations de défense des droits de l’Homme dans les médias pour que chacun s’explique.
Aux dernières nouvelles, le  haut commandement de la gendarmerie nationale, direction de la Justice militaire s’apprête aussi à animer une conférence de presse pour dire semble t-il sa part de vérité dans cette situation.

Almamy Kalla CONTE