La 6è assemblée générale du PROJEG,  Programme de Renforcement des capacités des Organisations de la société civile et de la Jeunesse Guinéenne qui  a ouvert ses travaux  vendredi  dernier à Kindia a pris fin dimanche.

Cette dernière journée a été à la fois très chargée et riches et pour cause. La question relative à la « participation d’un acteur de la société civile à des élections, élu ou non » a dominé les débats. En cette période pré-électorale, la question était plutôt la bienvenue avec l’immixtion des acteurs de la société civile et syndicat sur l’arène politique. Au cours de s débats, il a été clairement établi que certains acteurs de la société civile utilisent leur structure pour jouer le rôle politique alors que les deux ne font pas bon ménage.
A propos, il faut dire que les avis restent partager sur le sujet même si les 160 participants à l’assemblée générale reconnaissent que ce n’est pas une bonne chose d’etre à la fois acteur de la société civile et homme politique.
Pour certains, avant de briguer  un poste électif, l’acteur de la société civile doit démissionner de son poste ou de la société civile et ne plus revenir.
Pour d’autres, l’acteur de la société civile doit tout simplement informer sa structure et peut revenir après son mandat politique. D’autres encore estiment que l’acteur de la société civile ne doit plus revenir.
L’’accent  a tout de même été mis sur la neutralité et l’impartialité des acteurs de la société civile malgré la divergence des points de vue. En tout état de cause, il a été clairement établi que l’implication des acteurs de la société civile a eu pour conséquence l’affaiblissement de la société civile qui constitue pourtant un contre pouvoir.
C’est sur ces discussions que l’élection du nouveau bureau du COPIL, comité de pilotage a eu lieu. Le bureau de quatre membre qui a été élu à l’issu d’un vote transparent a juré de ne travailler  que dans l’intérêt supérieur du PROJEG pour le bien être de la société guinéenne.
Les valeurs de solidarité, d’intégrité, de transparence, de diversité des acteurs, du volontariat et l’engagement étaient les maitres mots.
Dans les recommandations, même si les participants à la rencontre reconnaissent des avancées significatives sur le terrain, ils craignent cependant des tensions et des crises en ce qui concerne le parachèvement de la mise en place des institutions républicaines.
La crise de dialogue entre pouvoir et opposition pour la préparation et l’organisation des élections communales et communautaires et la présidentielle de 2015 passent par là.
Le Ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, Kalifa Gassama Diaby qui a clôturé les travaux a mis l’accent sur la neutralité de la société civile dans le rapport qui le lie à l’Etat. « Le contexte national justifie l’impérieuse nécessité de consolider l’Etat de droit,  la démocratie et la gestion transparente des affaires de l’Etat ». Poursuivant, il dira «  la société civile doit faire preuve de neutralité en un temps marqué par le sectarisme et le communautarisme, se méfier des raccourcis pour construire un état de droit ». Il a enfin ajouté « une société civile trop forte tue l’Etat. L’information, la sensibilisation et l’éducation doivent s’inscrire en droite ligne de l’agenda des acteurs de la société civile ».