Monsieur le journaliste, Vous êtes têtu dans votre campagne de désinformation de l’histoire récente de la  république de Guinée. Pour le besoin de la cause, il s’impose à moi de vous rappeler quelques faits historiques que vous connaissez parfaitement, mais que vous laissez certainement par mauvaise foi.

Monsieur le journaliste, je vous rappelle que le peuple de Guinée avait unanimement voté ‘’Non’’ le 28 septembre 1958 pour accéder à l’indépendance. Tenez vous bien, le résultat était de 1.130.000 ont voté ‘’Non’’ contre 56.900 ‘’Oui’’. Ce geste historique avait fait beaucoup de mal au gouvernement français du général Dé gaule, parce qu’il avait causé la dislocation de l’empire colonial français. Alors, la guerre d’indépendance avait été déclarée à la Guinée. Ce n’est nullement une déclaration partisane, vous le savez très bien. Voilà une guerre qui a eu comme point culminant l’agression impériale portugaise  du 22 novembre 1970. Je constate que vous êtes accroché à l’historique du camp Boiro. Je vous le dis de passage que Mamadou Boiro était un commissaire de son état. En mission commandée, Mamadou Boiro a été évincé d’un avion en vol par un groupe de militaire soupçonné d’être en organisation d’un coup de force. Pour pérenniser son nom, le gouvernement a baptisé le camp camayenne à son nom. Dans votre acharnement, vous ne cessez de parler de Telly Diallo et de sa famille et de Mamadou Touré dit Petit Touré et de sa famille. Je constate par là que ces deux hommes parmi tant d’autres, étaient plus chers à vos maitres. Vous le savez mieux que moi, après la mort du président Ahmed Sékou Touré, beaucoup de décideurs français ont publié des livres qui attestent indéniablement la trame des complots que subissait le peuple de Guinée. Pierre Messmer, Jacques Foccart, Roger Faligot, Pascal Krop, Georges Chaffart, Jean la Couture, etc. Ont tous écrit pour confirmer le communiqué franco-guinéen publié le jour solennel du 14 juillet 1975 à Paris, Conakry et New York. Sans le savoir monsieur le journaliste, votre acharnement fait la honte à ces familles. Si vous ne le savez pas, Mamadou Touré dit Petit Touré est de la famille de l »Almamy Samory Touré, mort en prison au Gabon par les français pendant la guerre d’occupation de nos territoires. Selon ce que les agents secrets français ont écrit, que petit Touré se laisse recruter par les français contre la patrie de l’Almamy Samory Touré, c’est vraiment une honte pour la famille. Monsieur le journaliste, avec votre acharnement, vous démontrez  à tous les hommes avertis votre mauvaise foi dans ce que vous racontez sur la Guinée. Cependant, très curieusement, je vous entends pas parler des ‘’Collabos’’ français après la guerre mondiale de 1939-1945. Je vous apprends monsieur Foka que j’ai eu l’ultime occasion de lire la revue ‘’Historica’’ N 36 dans son article « Les français contre les français ». A la page 135, il est écrit que les cours régulières de justice ont prononcé plus de 102.000 condamnations à mort pour collaboration. Le président français le maréchal Pétain condamné à mort, mais non exécuté à cause de son âge. Mais Pierre Laval, vice président condamné à mort et exécuté  après le traitement digne d’un traitre. Monsieur le journaliste, je ne vous entends pas parler de vos collègues Jean Hérold Pâquis et Ferdonnet, tous exécutés, ils étaient les commentateurs de radio Paris. Et les 50.000 exécutés sans jugement toujours selon l’ouvrage ‘’Historica’’ Je m’arrête là monsieur le journaliste. Si vous ne le saviez pas. L’agression du 22 novembre 1970 avait été gérée par les Nations Unies, l’OUA d’alors ; l’OERS et la Guinée. Les résolutions de toutes les organisations sont là, incontestables. Si vous étiez un homme digne de ce nom, vous auriez cherché à vous documenter de sources sures. Malheureusement pour votre crédibilité. Vous vous versez dans des actes indignes pour un africain crédible. Je vous rappelle parce que vous le savez. Il ya eu réconciliation entre la France et la Guinée le 14 juillet 1975 par un communiqué dans lequel, le gouvernement français avait reconnu et regretté sans faute vis-à-vis de la Guinée. C’est pourquoi, j’ai le devoir de vous dire que votre acharnement d’aujourd’hui ne fait l’honneur à la France. Je sais que certains Gaullistes haineux en veulent toujours à la Guinée. Mais ils finiront par disparaitre avec leur haine inextinguible et la République de Guinée continuera son chemin dans l’histoire des hommes. Pour conclure, je m’impose le devoir de vous dire monsieur le journaliste, qu’avec votre acharnement contre la Guinée victorieuse, vous faites une violation inadmissible au communiqué franco-guinéen du 14 juillet 1975 qui stipule que « le gouvernement français rappelle que l’un des principes fondamentaux de sa politique étrangère est de n’intervenir ni directement ni indirectement dans les affaires intérieures des autres Etats. Le gouvernement français  regrette les activités de ceux de ses ressortissants  qui ont contrevenu à ce principe … Il doit être instauré entre le gouvernement français et guinéen un dialogue fondé sur une reconnaissance de la souveraineté, de la dignité et la spécificité guinéenne, sur une franche discussion des questions en suspens et sur une coopération équilibrée entre partenaires égaux, indépendants et souverains… » Cet extrait se passe de tout commentaire s’agissant de clarté. Vous devez savoir que vous continuez à violer les principes cardinaux de ces accords. A bon entendeur salut.     

 El Hadj Momo Bangoura, président

  D’honneur du PDG-RDA

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