Le moins que l’on puisse dire, c’est que le conflit entre les Djallonkas, autochtones du Foutah Djallon qui porte d’ailleurs leur nom et les peuls ou Foulasso qui sont des étrangers venus pour islamiser les djallonkas, ce n’est toujours pas le parfait amour.

Ce, depuis que les Djallonkas ont décidé de prendre leur destin en main pour refuser l’asservissement et l’esclavage dont ils sont soumis.
Après des affrontements à Mamou autour des lopins de terre, il y a eu la semaine dernière des affrontements entre Roundhè et Foulasso dans la localité de Kankalabé entrainant des blessés graves.
Selon nos sources, l’affrontement entre le village Roundhè de (Dinkoly) et le village Foulasso de (Koussourko) a causé des dégâts matériels importants des deux cotés même si les autorités préfectorales de Dalaba n’ont pas voulu que les dégâts soient portés à la place publique.
A propos justement de l’esclavage au Fouta, il faut dire que les citoyens de dernière catégorie considérée comme des Roundhè qui sont pourtant des autochtones au Foutah Djallon n’ont pas le droit sur la terre de leurs ancêtres. Ils ne doivent pas diriger la prière ou prier dans la même mosquée que les maitres d’esclaves que sont des peuls. Les Roundhè n’ont pas également le droit d’épouser les filles de leurs maitres. Même pendant les élections, les Roundhè n’ont pas le droit de voter au même endroit que les « nobles». Cette ségrégation à la guinéenne a duré depuis plusieurs siècles. Et aujourd’hui, place à la contestation.
Dans tout ça, les hommes politiques en manque de repère et de programme politique à proposer aux citoyens en sont quelque chose.
Le président de l’UFDG, Mamadou Cellou Diallo par exemple, considéré comme un noble voudrait avoir le droit de vie et de mort sur les Roundhè ou esclaves qui doivent tous voter pour lui. En témoigne les scores
Le  président Alpha Condé de son coté mise sur la présidentielle de 2015 et voudrait mettre fin mais en coulisse à cette situation qui n’a que trop durée.
Comme on le voit, la situation a été instrumentalisée à la fois par le président Alpha Condé et  Mamadou Cellou Diallo  qui n’ont pas de programme de société à proposer aux citoyens au point que la contestation des Roundhè se propage dans toute la région avec des conséquences incalculables.
Ousmane Cissé