Dans un courrier daté du 30 mai, le gouverneur de Conakry a mis fin à l’exécution des décisions judiciaires. La décision du gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara de suspendre toutes les décisions judiciaires à Conakry liées aux conflits domaniaux n’a pas été du goût des huissiers de justice de Guinée.

Charger  d’appliquer les décisions judiciaires, les huissiers de justice ont estimé que c’est une interférence  du pouvoir exécutif dans le pouvoir judiciaire. En clair, il n’est pas du rôle du gouverneur de Conakry de dire selon les huissiers si une décision judiciaire est bonne ou mauvaise.
Lors d’une assemblée générale,  les huissiers de justice ont décidé de  citer Soriba Sorel Camara devant  le tribunal de première instance de Kaloum « pour abus d’autorité et de rébellion ».
Et si la justice ne fait pas son travail jusqu’au 20 juin, les huissiers de justice se verront dans l’obligation de  suspension toutes les activités professionnelles jusqu’à nouvel ordre à partir du 23 juin.
Dans une conférence de presse animée jeudi au département de la justice, le chargé de Communication du Ministère de la Justice Ibrahima Béavogui a marqué la désapprobation du département de la justice au nom du Ministre Me Cheick Sackho par rapport aux déclarations du gouverneur Soriba Sorel Camara.  Au paravent, le Ministre de la justice a adressé un courrier au gouverneur de la ville de Conakry dans ce sens.
 Au nom de la séparation des pouvoirs, le ministère de la justice s’est désolidarisé du gouverneur. Seule la cour suprême peut arrêter une décision de justice, affirme Ibrahima Béavogui, selon le contenu du courrier adressé par le ministre à Soriba Sorel  Camara.

Almamy Kalla CONTE