Le vendredi soir, le GAC était devant les hommes de medias pour une conference sur la situation socipolitique de la Guinee. Guineelive vous propose l’integralite de la declaration de ce mouvement citoyen pas comme les autres.

Chers amis de la presse, bâtisseurs de la République et de la démocratie, comme vous devez le savoir, le Groupe d’Actions pour le Changement est un cercle de réflexions et d’actions, qui a un rôle national et international d’information et de promotion de la bonne gouvernance et de la consolidation de la paix durable qui ambitionne de servir d’observatoire du processus de changement voulu et déclenché par le peuple de Guinée.
Etant donné que changement concerne tous les aspects de la vie nationale, chaque guinéen doit s’engager dans la voie du changement en acceptant de changer de comportement et de mentalité afin que l’on puisse sortir notre pays de son coma profond de sous-développement dans lequel il est plongé depuis des décennies.
Nous avons vocation à instaurer un débat citoyen et rationnel sur la thématique du changement en Guinée et à consolider les acquis du changement politique, économique et social.
Il convient de rappeler que les  objectifs du Groupe d’Appui au changement sont entre autres :
    de soutenir la restauration de l’autorité de l’Etat.

    de promouvoir et encourager la participation citoyenne en général et celle des jeunes et femmes en particulier au processus de démocratisation.

    de promouvoir la culture de la non-violence et la réconciliation nationale et participer activement à la consolidation de la paix durable

Nous agissons à encourager et préserver les institutions nationales en vue de renforcer la gouvernance démocratique.
La présente conférence de presse s’inscrit dans ce cadre. Elle porte sur quatre sujets qui dominent l’actualité nationale.
Il s’agit :
–    du retrait des députés de l’opposition de l’assemblée nationale
–    la signature et l’adoption parlementaire du cadre d’investissement du projet Simandou
–    la menace de reprise des manifestations politiques par l’opposition
–    et prolifération de mouvements de tous ordres en violation de la loi L013/AN/05 du 4 juillet 2005 portant régime des ONG et Associations en République de Guinée.
Toutefois, nous précisons que les sujets à l’ordre du jour ne doivent pas faire l’objet d’analyse politicienne et vicieuse. Mais le GAC en tant que ONG d’actions citoyennes s’y intéresse dans le souci de la promotion de la citoyenneté, de la sauvegarde des institutions démocratiques et la consolidation de la paix dans la république et ce, conformément à nos objectifs entre autres suscités.

I-    Le retrait des députés de l’opposition de l’Assemblée Nationale jusqu’à nouvel ordre.
Conformément aux lois de la république (la constitution, la loi organique portant règlement intérieur de l’assemblée nationale, le code électoral), la décision de retrait des députés de l’opposition  est sans fondement juridique ; bien au contraire, c’est la démission qui est prévue par les textes et qui peut produire des effets de droits. Nous vous renvoyons aux articles 6 chapitre 2 de la loi organique portant règlement intérieur de l’AN  et 142 du code électoral ; pour ne citer que ces dispositions.
Juridiquement, ce retrait n’impacte nullement le fonctionnement régulier de l’Institution.
Le GAC tient à faire remarquerau peuple de Guinée, aux institutions nationales et à la communauté internationale que la démarche entreprise par les députés de l’opposition est purement politique. Elle vise de toute évidence à décrédibiliser les institutions de la république notamment le parlement et à négativiser le bilan de l’action gouvernementale.
En outre, cette démarche de l’opposition parlementaire fragilisedangereusement l’assemblée nationale de la république étantentendu que celle-ci est la principale locomotive dans la mise en place des autres institutions constitutionnelles.
Il convient de rappeler que la constitution actuelle est une constitution programme en ce sens qu’elle prévoit la mise en place de plusieurs institutions à la suite de celle de l’assemblée nationale ; notamment : la cour constitutionnelle, la cour des comptes, la haute autorité de la communication, l’institution nationale  indépendante des Droits humains, le haut conseil des collectivités locales, etc.
En conséquence, le GAC en toute indépendance, recommande vivement :
    Que soit appliqué l’article 92 de la loi organique portant règlement intérieur de l’assemblée nationale qui dispose : « lorsqu’un membre de l’AN aura manqué, au cours de son mandat, aux séances de deux sessions ordinaires sans excuses légitimes admises par l’assemblée, il sera déclaré démissionnaire d’office par celle-ci….. »

    Que soit suspendus durant toute la période couvrant l’absence volontaire desdits députés,  l’immunité parlementaire et tout autre privilège dont ils bénéficient ;

    Que les salaires, primes et indemnités alloués à ces députés pour l’exercice de leur fonction soient suspendus durant toute la période de leurs absences absence volontaire à l’hémicycle ;
    Nous invitons l’Assemblée Nationale, à travers ses différents organes, à donner de larges informations au peuple sur la démarche entreprise par les députés de l’opposition dans le but d’éviter que son image, sa crédibilité et son autorité soient affectées.

II-    Le cadre d’investissement du projet simandou
Concernant le cadre d’investissement du projet simandou, le GAC reste stupéfait et s’interroge avec beaucoup d’anxiété et invite la presse et l’ensemble des citoyens du pays à se poser la même interrogation à savoir :le retrait des députés de l’opposition viserait-il à empêcher l’adoption parlementaire du plus grand projet minier du continent ?
Il est de notre devoir de rappeler qu’il s’agit d’un investissement à hauteur de 20 milliards de dollars au bénéfice du peuple de Guinée dont les composantes sont :
–    La mine de Simandou ! avec une production estimée entre 95 et 100 millions de tonnes par an pour un coût total de réalisation de 4,647 milliards US.
–    Un chemin de fer transguinéen d’environ 650 km pour un coût de 7,086 milliards US.
–    Un port en eau profonde au sud de Conakry, sur la rivière morebaya pour un coût de 4,135 milliards US
–    Et des aménagements connexes estimés à 2,512 milliards
En termes de statistiques macroéconomiques, le chiffre d’affaire attendu en plein rendement est de l’ordre de 7,6 milliards de dollars par an soit 30% de plus que la taille de l’économie guinéenne. La contribution au PIB est estimée à 5,6 milliards de dollars.
A l’état d’équilibre, le total des taxes et redevances versées au gouvernement devraient dépasser 1 milliards de dollars. Au cours de l’exploitation, le projet devrait générer environ 4.500 emplois directs et favorisera le recrutement de 3.500 sous-traitants.
Grace aux effets indirects et induits, le projet pourrait générer 45.000 nouveaux emplois. En pleine production, au moins 95% des emplois directs seront guinéens.
Vous réalisez donc que c’est un projet ambitieux et prometteur pour le peuple guinéen en général, les jeunes en particulier qui risque de ne pas se réaliser par la complicité des hommes politiques.
Le GAC soutient les actions de développement et fait la promotion des institutions de la République.

III-    La reprise des marches dites pacifiques par les partis politiques de l’opposition
Sur la question de reprise des manifestions par l’opposition, le GAC rappelle la nécessité impérieuse de préserver la paix sociale, la stabilité politique ainsi que les investissements privés et étrangers  et invite les partis politiques de l’opposition à se conformer strictement aux lois de la république relatives à l’exercice des droits civils et politiques. Le droit à la manifestation est consacré par la constitution mais cependant, son exercice est soumis au respect des mêmes textes, notamment la constitution et le code pénal.
Etant donné que les manifestations politiques se sont toujours soldées par des pertes immenses en vies humaines et biens matériels à cause de la faible appréhension de la démocratie par les populations, du manque de civisme et d’éducation politique par les militants ; conscient de la fragilité du tissu social, de la convoitise de la Guinée par les investisseurs étrangers et dans le souci d’achever la mise en place des institutions constitutionnelles, nous invitons les partis politiques de l’opposition à sursoir à toute manifestation de rue et à privilégier le dialogue.
IV-    Sur les mouvements illégaux et leur insolence vis-à-vis des institutions de la république
Il convient de rappeler que les mouvements de soutien constituent des structures d’appui aux partis politiques. Ils doivent impérativement s’identifier à un parti politique et se conformer aux statuts et règlements intérieur de celui-ci.
Par contre, des mouvements, ONG ou associations constitués ne disposant d’aucun agrément dûment délivré n’ont aucun droit d’exercer une activité quelconque sur l’ensemble du territoire encore moins des activités à caractère politique.
Malheureusement, il est regrettable de constater en violation de la loi L013/AN/05 du 4 juillet 2005 fixant le régime des ONG et associations en république de Guinée, une floraison de mouvements illégaux qui tiennent des discours politiques proférant des offenses, injures, calomnies à l’endroit des institutions républiques. Ces comportements indignes tombent sous le coup du préambule et des articles 1, 4, 37 de la constitution.
Nous constatons depuis un certain temps, que l’objectif visé par ces mouvements et leurs leaders est d’inciter les citoyens à la désobéissance civile, à la révolte populaire et à la remise en cause des institutions démocratiques.
La Guinée a-t-elle besoin d’un printemps ?
Face à de tels constats, le GAC demande au ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation d’intenter une action contre les leaders de ces mouvements, associations  illégaux ; invite la presse à ne pas accorder leurs micros aux leaders des mouvements illégaux. Cela, dans le souci de préserver la paix sociale et de consolider les institutions de la république.
Par ailleurs, nous invitons le procureur de la république en tant que représentant de la société à engager des actions en justice contre toute personne physique ou morale qui porterait atteinte à l’unité de la nation, à l’image des institutions

Le président, Fodé Kaba Diaby.du mouvement citoyen GAC sur la photo