Le faible écho de l’action parlementaire constitue en Afrique de l’Ouest un handicap pour le suivi des élus et du déroulement de leur mandat au profit des populations qui les ont choisis.

Pour corriger cet état de fait que l’institut PANOS  de Dakar en collaboration avec le CECIDE (Centre pour le Commerce International et le Développement) a organisé trois jours de formation à l’intention de 10 journalistes. L’activité est financée par l’Union Européenne.  

Cette formation, il faut le rappeler s’inscrit dans le cadre du projet « Femmes et médias, partenaire pour une meilleure gouvernance en Afrique de l’Ouest » pour  une durée de trois ans et s’exécute dans cinq pays de la sous-région. En situant la formation dans son contexte, le  chargé de projet ‘’Gouvernance’’  à l’Institut Panos a souligné que le présent projet vise à renforcer les synergies inter-pays entre les journalistes et autres  organisations  de la Société Civile, notamment de femme. Pour ce faire, M. Libasse Hane dira que la  réussite de cette mission d’intérêt public, passe par des journalistes qui doivent avant tout connaître l’Assemblée Nationale, son origine, ses missions et son fonctionnement. « Les médias représentent

Insuffisamment la vie parlementaire. Cela engendre comme conséquence un faible suivi de la part des citoyens, un déficit d’information sur les processus parlementaires en cours, une absence de prise en compte des questions essentielles pour les citoyens, etc. L’Assemblée nationale renvoie d’office l’image d’une institution à l’utilité mitigée et le désintérêt de l’action parlementaire entraine à son tour des entraves à la bonne gouvernance » A fait remarquer le représentant de l’institut PANOS  à la formation de Conakry. En ouvrant les travaux, le directeur exécutif du CECIDE dira que c’est une occasion rare de réunir des hommes de médias pour parler d’un thème aussi important que le journalisme parlementaire. M. Kabinet Cissé a martelé que la mission du journaliste Parlementaire est donc importante et consiste à rendre possible une communication à double sens. Permettre une communication pour faciliter la compréhension des problèmes des populations à la base par les députés et faciliter la compréhension du travail des députés par les populations. Il est donc revenu au magistrat Mohamed Aly Thiam, ancien rapporteur du Conseil National de la Transition de présenter le parlement guinéen dans son ensemble.  En plus de l’historique du Parlement et de son fonctionnement, le formateur  a largement  expliqué aux journalistes le processus donnant naissance aux lois et le cadre juridique qui les entoure. « Dans la pratique, peu de mentions sont faites sur le processus d’adoption des lois, ou encore la préparation du vote du budget national, encore moins de la prise en charge des préoccupations des femmes dans les processus législatifs » A en  fin déclaré le magistrat. Ainsi pendant trois jours, Jacques Ngor Sarr, journaliste parlementaire  et  d’investigation  a partagé ses expériences à ses confrères guinéens. La question de l’accès à l’information parlementaire et ce sur quoi le journaliste doit fixer son attention par rapport aux sujets liés aux demandes citoyennes, en particulier celles concernant les femmes, le traitement de l’information  à savoir la  diversification des genres  (reportage, compte rendu, enquête, interview,  etc.), de même que les  styles  les plus appropriés ont été  abordés par le formateur.

A noter que les pays ciblés par ce projet sont entre autres: Le Bénin,  la Sierra Leone, le  Ghana,  la Guinée et la  Côte d’ivoire. La remise des attestations aux participants a sanctionnée l’étape de Conakry.

Aly Badara Condé