Aujourd’hui, lors d’une réunion avec 500 jeunes leaders africains, le président Obama a annoncé l’extension de son Initiative en faveur des jeunes leaders africains (Young African Leaders Initiative, YALI) lancée en 2010.

Grâce à cette initiative, les Etats-Unis investissent dans la nouvelle génération de leaders africains et mobilisent des moyens substantiels pour développer les compétences de leadership, favoriser l’entrepreneuriat et faire communiquer les jeunes leaders africains entre eux, avec les Etats-Unis et avec le peuple américain. Parmi les grands marqueurs de cette extension figurent :
– la création de quatre Centres régionaux de leadership en Afrique du Sud, au Ghana, au Kenya et au Sénégal ;
– la nouvelle dénomination du Programme de bourses de Washington pour les jeunes leaders africains, rebaptisé Mandela Washington Fellowship for Young African Leaders et le doublement de ses effectifs qui atteindront mille participants par an en 2016 ;
– la création de nouvelles ressources virtuelles et d’espaces de travail dynamiques pour le YALI Network ;
– des centaines de nouvelles subventions à destination des entreprises et d’incubateurs mobiles ainsi que la tenue du Sommet mondial de l’entrepreneuriat 2015 en Afrique subsaharienne.

Accroître la portée géographique : les Centres régionaux de leadership
Aujourd’hui, le président Obama a annoncé la création de quatre Centres régionaux de leadership en Afrique du Sud, au Ghana, au Kenya et au Sénégal. Dès 2015, ces centres permettront d’accroître le nombre et la qualité des programmes de formation au leadership proposés aux jeunes leaders africains ainsi que leurs perspectives de formation professionnelle. Chaque centre fonctionnera sur un modèle de partenariat public-privé afin d’exploiter au mieux à la fois l’énergie et le dynamisme du secteur privé, le savoir-faire institutionnel des Africains et des Américains, les moyens du gouvernement américain en matière d’organisation de projet et d’enseignement. Les centres auront pour vocation première de mobiliser les jeunes leaders issus d’organisations très diverses, d’horizons variés et avec des parcours très différents. Les centres régionaux de leadership devront :
• Assurer une formation au leadership de qualité. Ils organiseront des modules de formation, courte et longue, sur les questions de leadership selon une approche plurisectorielle.
• Soutenir le secteur de l’entreprise. Ils proposeront des services d’assistance aux entreprises, entre autres mentorat, moyens technologiques et accès au capital.
• Améliorer les réseaux professionnels. Ils donneront aux jeunes leaders la possibilité de communiquer entre eux, avec des spécialistes américains de leur domaine et avec des experts de la région.

L’Agence américaine pour le développement international (USAID) débloquera 38 millions de dollars pour la création des Centres régionaux de leadership et les programmes qui y seront organisés. Les sociétés et fondations aux Etats-Unis et en Afrique se sont montrées au moins aussi généreuses en fournissant l’essentiel des fonds pour les coûts de lancement, l’équipement et les moyens technologiques des centres. La fondation MasterCard apportera un soutien financier sur cinq ans pour le développement des centres. Grâce aux apports financiers et en nature de Microsoft, Dow Chemical Company, Intel Corporation et Cisco Systems, le gouvernement américain sera à même de créer et d’entretenir les centres ; il disposera également par leur intermédiaire du matériel informatique nécessaire et des logiciels adaptés, de mentorat et de formation. Grâce à l’assistance en nature de Proctor & Gamble, de General Electric, d’Atlas Mara et de McKinsey & Company, les Etats-Unis et leurs partenaires pourront fournir aux jeunes chefs d’entreprise une formation au leadership, un support technique et un accès au capital.

Le gouvernement américain s’est associé aux partenaires suivants pour mettre en place et assurer une formation de qualité, une assistance et la constitution de réseaux par l’intermédiaire de ces centres. Avec le concours de l’USAID, les établissements d’accueil en Afrique fourniront enseignement et espace de travail, formation experte et cours pour les centres.

• Le centre du Ghana bénéficiera du soutien d’un consortium d’organisations de la société civile et du secteur privé dont Africa 2.0, l’Africa Capacity Building Foundation, la Ghana Private Enterprise Federation ainsi que le Center for Policy Analysis, géré par le Ghana Institute of Management and Public Administration.
• Le centre du Kenya aura un solide programme de formation régi par un partenariat associant l’expertise stratégique et de gestion internationale de Deloitte, les cursus et les compétences de l’université Kenyatta, la formation en administration publique de la Kenya School of Government, la mobilisation des jeunes de l’Africa Nazarene University.
• Le centre d’Afrique du Sud fonctionnera grâce à une alliance pédagogique dirigée par l’université d’Afrique du Sud, avec le soutien de l’université de Pretoria qui apportera son savoir-faire en matière de formation à la bonne gouvernance, et d’Innovation Hub, qui assistera en matière d’esprit d’entreprise.
• Le centre du Sénégal aidera les jeunes chefs d’entreprise grâce au Centre africain d’études supérieures en gestion pour son expérience en études de gestion professionnelle, au Centre de recherche ouest-africain pour son expérience en formation de leadership pour les jeunes et au Synapse Center pour son soutien aux jeunes entrepreneurs.

Extension du programme phare : le Mandela Washington Fellowship for Young African Leaders
Aujourd’hui, devant 500 jeunes leaders, le président Obama a annoncé que le Programme de bourses Mandela pour les jeunes leaders africains serait porté à mille participants annuels dès 2016. Pour l’instant, ce programme envoie chaque année aux Etats-Unis 500 des plus dynamiques jeunes leaders d’Afrique pour six semaines intensives de stage de leadership, de constitution de réseau et de mentorat dans les meilleures universités américaines. La formation et le mentorat s’articulent autour de trois domaines : commerce et entrepreneuriat, engagement citoyen et administration publique. A leur retour chez eux, les Fellows auront accès à des perspectives de développement professionnel, du mentorat, des réseaux de contacts, des formations et des financements de préprojets pour soutenir leurs idées, leurs entreprises et leurs associations.

Fournir les outils, la formation et les moyens technologiques de développement du leadership : le réseau YALI (YALI Network)
Le YALI Network propose des moyens virtuels et des espaces de travail dynamiques pour doter les jeunes leaders africains des compétences et contacts dont ils ont besoin pour améliorer la vie de leurs concitoyens et de leur pays. Fondé par le président Obama en avril 2014, ce réseau comprend déjà plus de 68 000 membres. Par le biais de yali.state.gov et des réseaux sociaux, les Etats-Unis offrent des cours et de la documentation en ligne et permettent aux adhérents de communiquer avec des leaders internationaux dans leur domaine. Dans le courant de l’année prochaine, le président Obama poursuivra la mobilisation du YALI Network.

Formation virtuelle, outils et moyens technologiques destinés au YALI Network. Les membres du réseau YALI se verront proposer toute une gamme de cours en ligne et de documents de formation, ainsi que du mentorat virtuel et des réseaux relationnels.
• Plus de 20 MOOC organisés et 60 sessions de MOOC participatif : les membres du réseau YALI ont accès à plus de 20 cours en ligne ouverts à tous (MOOC) et se verront offrir 60 sessions spéciales de MOOC participatif dans les espaces YALI du continent durant l’année à venir. D’autres formations, y compris techniques et professionnelles, seront disponibles en ligne dans les mois à venir.
• Vidéos de formation sur mesure par Internet : la plate-forme du réseau YALI mettra également en ligne des vidéos de formation sur mesure traitant du leadership, du commerce et de la création d’entreprise, de l’engagement citoyen et de l’administration publique. Les intervenants de ces vidéos seront des professeurs d’universités américaines et des spécialistes de la question.
• Face-à-face – possibilité de se connecter chez soi et en personne : le site du YALI Network disposera d’une option « Face-à-face » qui permettra aux adhérents de communiquer, nouer des contacts et même travailler ensemble sur de nouveaux projets.

Création d’espaces YALI ultramodernes. L’année prochaine, les American Corners de Côte d’Ivoire, du Zimbabwe et d’Afrique du Sud seront réaménagés pour donner aux membres du YALI Network la possibilité de se rencontrer, d’apprendre et de mûrir leurs idées ; les espaces de sept autres pays seront rénovés au cours des deux prochaines années. Le personnel YALI gérera les cours en ligne et conseillera sur toutes questions de la création d’entreprise aux études à l’étranger. Des salles de réunion, espaces de travail et outils spécialisés permettront aux adhérents de créer ensemble des initiatives sociales, des projets de service à la collectivité et de nouvelles entreprises.

Développer la tradition du dialogue. Toutes nos ambassades en Afrique ont des contacts nombreux et permanents avec les jeunes leaders. Actuellement, 43 ambassades disposent de conseils pour la jeunesse qui apportent leur contribution à la politique américaine et participent à l’élaboration et à la mise en œuvre des programmes du gouvernement américain. Depuis 2010, le département d’Etat a organisé quinze échanges destinés spécifiquement aux jeunes leaders africains et envoyé aux Etats-Unis plus de 1 600 d’entre eux originaires d’Afrique subsaharienne grâce à ses programmes culturels et éducatifs, dont Fulbright. Rien que l’an passé, les ambassades ont organisé plus de 800 événements à travers le continent pour soutenir de jeunes leaders africains engagés dans l’action civique, la gestion des affaires publiques ou le monde des affaires.

Soutenir les jeunes chefs d’entreprise
Outre les annonces faites aujourd’hui par le président Obama, le gouvernement américain va étendre son soutien aux jeunes chefs d’entreprise en les mettant en relation avec des investisseurs, des conseillers et des réseaux de distribution.

En 2015, le Sommet mondial de l’entrepreneuriat se tiendra pour la première fois en Afrique subsaharienne. C’est le Maroc qui accueillera l’événement cette année. Les membres du YALI Network auront l’occasion de participer aux deux sommets.

L’année prochaine, le département d’Etat conduira trois délégations de chefs d’entreprise et d’investisseurs en Tanzanie, en Ethiopie et au Ghana pour nouer des partenariats. En outre, le département d’Etat et la Fondation des Etats-Unis pour le développement en Afrique (USADF) vont sélectionner de jeunes chefs d’entreprises YALI qu’ils aideront à participer à la conférence DEMO Africa 2014, qui se déroulera à Lagos, au Nigeria, les 25 et 26 septembre. DEMO Africa est une plate-forme permettant aux grandes sociétés africaines de lancer leurs produits et de faire connaître le fruit de leur travail à l’Afrique et à l’international.

Les Etats-Unis continueront à mettre à la disposition des jeunes Africains des moyens leur permettant d’utiliser leurs compétences au service de leurs concitoyens.
• Des centaines de nouvelles subventions aux jeunes entreprises. L’USADF s’associe au département d’Etat pour proposer aux membres du YALI Network, sur les trois prochaines années, une enveloppe de capitaux initiaux de 2,5 millions de dollars répartie en 250 petites subventions aux jeunes entreprises. Ces fonds sont destinés à des créations et extensions d’entreprises et de projets sociaux dans six pays pour 2015 : Ghana, République démocratique du Congo, Afrique du Sud, Zimbabwe, Tanzanie et Rwanda.
• Les incubateurs itinérants bénéficieront à au moins 5 000 chefs d’entreprise potentiels en 2015. Les ambassades américaines en Afrique constitueront un potentiel de création d’entreprises au-delà des capitales nationales en formant et en aidant en 2015 au moins 5 000 jeunes du Network originaires des provinces et zones rurales et désireux de créer une entreprise. StartUp Weekend et d’autres experts accompagneront un incubateur itinérant équipé des outils et de la technologie permettant de monter une entreprise. Avec le concours des administrations locales, des institutions et des ONG, les ateliers et équipements sont conçus pour guider les potentiels chefs d’entreprise à travers les étapes du lancement d’une société, notamment l’élaboration d’un plan de développement, la mobilisation de ressources en ligne, la levée des capitaux et l’accroissement de la part de marché.

Source: Ambassade des Etats Unis en Guinée