Pour rappel, il faut dire que depuis plusieurs mois, le fondateur du groupe de presse indépendant Démocrate et député de l’UFDG Aboubacar Sylla est à couteaux tirés avec ses employés journalistes qui l’accusent de ne pas payer leur salaire depuis six mois.

Avec le refus du sieur Sylla de payer, les journalistes ont fini par porter l’affaire devant les juridictions compétentes ; notamment le tribunal du travail. Et ce matin, il devrait répondre devant le tribunal de première instance de Mafanco. Mais hélas, il n’a pas effectué le déplacement. Il a plutôt mandaté le Rédacteur en chef Mamadou Dian Baldé pour le représenté. L’affaire a été de nouveau renvoyée au mercredi par le tribunal du travail. Ce dernier qui a vu le droit du côté des journalistes a même demander à ce que la balle soit mise à terre.
Le porte-parole des journalistes, Samory Kéita a estimé que Sylla doit payer les six mois d’arriéré de salaire et de prouver qu’ils ont été manipulés par les politiques comme le soutien Aboubacar Sylla.
A propos de Aboubacar Sylla qui est aujourd’hui porte-parole de l’opposition dite républicaine, il faut dire qu’à l’image des autres leaders politique, il traine aussi des casseroles derrière lui. A l’arrivée du feu général Lansana Conté aux affaires, la banque mondiale avait conditionné son aide à la privatisation des entreprises et sociétés de la place. Et dans la commission qui avait été mise sur pied à l’époque, Aboubacar Sylla en compagnie de feu Bah Mamadou occupait une place de choix. Et de nombreux guinéens affirment qu’il s’est sucré dans cette affaire de privatisation. Ce qui lui a permis de construire des écoles et fonder plus tard en 1991 à la libéralisation de la presse privée le groupe Indépendant, Indépendant Plus et le Démocrate. Ces écoles portent le nom de son père « Sylla Lamine ». Mais depuis cette création, il faut dire que Sylla a toujours eu maille à partir avec ses employés. Sa méthode consiste à ne pas payer des journalistes et dès qu’ils se manifestent, ils sont aussitôt virés. Plus de 20 ans donc, c’est ce que Aboubacar Sylla a toujours fait aux journalistes. Ses propres frères de lait, Alkhaly Sylla, paix à son âme,  Abdoulaye Top Sylla gardent de très mauvais souvenir de lui. En outre, le social reste le cadet de ses soucis. La mort de l’un des premiers journalistes du Groupe,  Gassim Magassouba en est une parfaite illustration.
 Mais cette fois ci, Samory Kéita et les autres ne veulent pas se laisser faire. En tout cas, ils affirment qu’ils iront jusqu’au bout dans cette affaire.

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