Après le tollé général suscité par la sainte pagaille qui frise la combine qui entoure les opérations de recensement biométriques des fonctionnaires, le Ministre Sékou Kourouma est sortie de son long silence.

Accompagné par le ministre délégué au budget, Ansoumane Condé celui de l’administration du territoire et de la décentralisation, Alhassane Condé, de la sécurité Madifing Niané et le  représentant de la banque mondiale en Guinée, le ministre de la Fonction publique de la reforme de de l’Etat et de la modernisation de l’administration, a présenté ce mercredi 10 septembre 2014,dans les locaux du ministère des finances les résultats provisoires issus des opérations de recensement et d’identification biométrique des fonctionnaires contractuels, permanents de la fonction publique guinéenne.
A l’entame de son intervention, Sékou Kourouma a dit que l’objectif de ce recensement est la modernisation de l’administration, la maitrise de la grille salariale et l’effectif des fonctionnaires. « Nous avions lancé cette opération pour permettre à l’Etat de connaitre le nombre de fonctionnaire qu’il emploi et de moderniser aussi notre administration comme les autres pays ».
D’après le ministre, la première phase du recensement a permis de faire le recensement de 92.905 sur une prévision de 101.659 fonctionnaires dont 52.029 pour Conakry et 49.630 pour l’intérieur du pays. Pour la deuxième phase appelé phase d’enrôlement ou d’identification biométrique, il y avait 92.905 fonctionnaires à enrôler dont 44.461 pour Conakry et 47.409 pour l’intérieur du pays. « Au compte de cette phase, nous avions enrôlé 90.570 agents dont 43.161 pour Conakry et 47.409 pour l’intérieur du pays » confirme le ministre
A en croire le ministre, en attendant le rapport final, 11.089 agents toutes catégories confondus, n’ont pas pu à ce jour, se faire enrôler pour diverses raisons. « Ce chiffre est issu du fichier biométrique qui est en cours d’épurement. Leur enrôlement est programmé pour le mois d’octobre prochain et les résultats définitifs seront communiqués à la mi-décembre 2014 »
Avant d’ajouter : « après le mois d’octobre, tout  fonctionnaire qui se trouverait non enrôlé sera purement radié des effectifs des fonctionnaires guinéens »,  a martelé Sékou Kourouma.
Cependant, il est resté muet sur les graves irrégularités et même des manquements qui ont émaillé les opérations. Il en est de même pour la disparité entre les fonctionnaires qui travaillent à Conakry 43.161 pour Conakry et 47.409 pour l’intérieur du pays.
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 Daouda Yansané