Comme souligné plus haut, le coordonnateur national de la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola était devant la presse ce matin. Et lors de sa rencontre avec les hommes de médias et communicateurs traditionnels, Dr Sakoba Kéita a aussi fait cas des difficultés rencontrées par le personnel soignant sur le terrain, notamment en Guinée forestière.

Depuis la déclaration officielle de cette maladie le 21 mars dernier en région forestière, médecins, docteurs et personnels des organisations humanitaires ne sont pas bien accueillis et sont  souvent pris à parti par des populations mal intentionnées et informer, selon Dr Sakoba Kéita.
Dans une des préfectures de la Guinée forestière dont nous taisons le nom pour des raisons évidentes, la maison du directeur du centre de santé a été brulée et il a trouvé la mort dans cet incendie, regretté Dr Sakoba Kéita. Son tort, était d’installer des dispositifs sanitaires aux frontières avec le Libéria. Il a été accusé de propager la maladie et surtout de venir donner la maladie aux citoyens pour qu’ils meurent.
Pas plus que le lundi dernier, le remplaçant du médecin tué dans cette préfecture a été aussi reçu par Dr Sakoba Kéita à son bureau avec sa chemise ensanglantée. Il avait été pris à parti par des citoyens qui l’accusaient de donner des instructions en termes de mesures préventives contre cette maladie. « Nous étions obligés de le confier dans un centre hospitalier de la place pour des soins intensifs. Pour l’heure, sa vie n’est pas en danger».
A ce jour ajoute le coordonnateur national, la région forestière reste la plus touchée puisque à la date du 9 septembre, 24 nouveaux cas ont été notifiés dont 20 confirmés avec ces comportements d’un autre âge. Et les médecins ont payé de leur vie puisque les services du Ministère de la santé ont démontré 27 morts parmi le personnel soignant, indique Dr Sakoba Kéita.
Ces facteurs et bien d’autres ont fait que la maladie a continué à progresser au point d’enregistrer 237 cas au mois d’août qui reste le mois qui a enregistré le plus grand nombre de cas.
Selon les dernières statistiques, depuis la déclaration officielle de la maladie le 21 mars dernier, 885 cas ont été enregistrés dont 703 confirmés, 151 cas probables et 31 cas suspects. Le cumul des décès selon Dr Sakoba Kéita qui affirme que la maladie a commencé début décembre 2013 a fait 568 morts dont 413 confirmés, 151 probables et 4 suspects.
Par ailleurs rassure Dr Sakoba Kéita, être atteint de la fièvre hémorragique à virus Ebola n’est pas synonyme de mort certaine. « Depuis le début de la maladie, plus de 214 patients ont été guéris de la fièvre Ebola, sortis de l’hôpital. Ils vaguent tranquillement à leurs occupations et vivent paisiblement en société », selon le coordonnateur national. Sur ce, il a demandé aux citoyens de ne pas stigmatiser les personnes guéries de cette maladie. Il faut changer de comportement, a  t-il déclaré.
 Avant de conseiller « Ebola se manifeste par la fièvre, la grande fatigue, la diarrhée, le vomissement et le saignement. Le traitement précoce porte ses fruits et il faut amener des maladies très tôt dans les centres de santé. Il est donc systématiquement déconseiller de toucher aux corps des morts puisque 70 pour cent des  cas proviennent des cérémonies  de funérailles».
Les femmes en état de famille ne sont pas aussi en reste, regrette le conférencier qui affirme que 7 femmes en grossesses ont trouvé la mort par suite de la fièvre Ebola.

C’est pourquoi, Il demande aux jeunes de s’impliquer dans la sensibilisation dans les familles puisque avec eux, c’est plus faciles de faire changer les parents de comportements.

Almamy Kalla CONTE

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