Le jeudi 2 octobre 1958, la République de Guinée a accédé à la souveraineté nationale sous le leadership du feu président Ahmed Sékou Touré. Et ce jeudi 2 octobre 2014, cela fait 56 ans.

Pour l’occasion, il faut dire que ce matin du jeudi, des pinceaux, râteaux, balais et autres sapeurs pompiers qui désinfectaient la place des martyrs se faisaient encore attendre. Signe que rien n’était prêt pour accueillir la cérémonie de commémoration qui a été célébrée dans la sobriété.  Des jeunes mandatés par le gouverneur de la ville de Conakry ont travaillé toute la nuit pour rendre les lieux propres.
N’empêche, les élus locaux de Conakry, des Ministres présents à Conakry, quelques diplomates, les compagnons de l’indépendance, certains leaders politiques et simples curieux ont rehaussé de leur présence  à la cérémonie. Et c’est à 11 h que le président Alpha Condé a quitté le palais Sekhoutouréah  situé à quelques mètres pour rejoindre ses invités à la place des martyrs. Il déposera une gerbe de fleurs à la place des martyrs dans la commune de Kaloum pour le repos de l’âme des héros de l’indépendance. Ces femmes et hommes qui se sont mobilisés pour arracher l’indépendance du pays des mains du colon Français. Du moins dans la douleur.
Avant de regagner le palais Sekhoutouréah, Alpha Condé s’est adressé aux médias mais pas tous et pour cause. Le bureau de presse de la Présidence de la République et le protocole d’Etat ont tout fait pour que ça soit exclusivement les journalistes du bureau de presse de la présidence de la République.
Depuis 56 ans donc, beaucoup d’eau a coulé sous le pont Guinée. Mais en définitive, que retenir de ce pays riche et gâté comme le disent certains par la nature ?. A propos, il faut dire que le développement et la bonne gouvernance sont encore loin des guinéens. Plus de la moitié des guinéens vivent en dessous du seuil de pauvreté. La corruption, le clientélisme, l’ethno-stratégie et le détournement des deniers publics règnent toujours en maitre absolu au pays du président Alpha Condé. Pour tout dire, la Guinée est encore loin du rêve des pères fondateurs de la nation guinéenne  qui avait choisi comme devise « le Travail, la Justice et la Solidarité ».
A l’heure qu’il fait en Guinée, il n y a pas de TRAVAIL puisque toutes les sociétés et entreprises ont été fermées par Alpha Condé au nom d’une réforme qui tarde à venir. Les bars café et autres kiosques sont devenus des bureaux pour des jeunes et adultes.
Il n y a pas de JUSTICE non plus puisque certains guinéens continuent d’égorger d’autres guinéens pour un rien de tout. Le cas de Womey passe par là. La justice est sacrifiée à cause des calculs politiques et politiciens. Il ne faut pas appliquer la loi en Guinée forestière au risque de mettre toute  la région sur le dos du pouvoir, la présidentielle de 2015 est pour bientôt.
Pas de SOLIDARITE non plus puisque il faut être de l’ethnie ou du clan au pouvoir pour avoir une place au soleil. Pour ainsi dire, le cercle reste fermé. Seuls les initiés y ont accès. Pas de place pour la compétence et l’intégrité morale.
Pour tout dire, nous sommes encore loin du compte. Bonne fête quand même aux guinéens.

Guineelive