Le Mali a renforcé les contrôles sanitaires à ses frontières mais n’a pas l’intention de fermer celles-ci après l’arrivée de Guinée d’un homme atteint de la fièvre Ebola qui a infecté plusieurs personnes, parmi lesquelles un infirmier décédé de la maladie.

Le président Ibrahim Boubacar Keïta a par ailleurs demandé à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), aux services de santé maliens et aux pays voisins du sien de mettre en place un mécanisme permanent d’échange d’informations sur la santé publique et l’hygiène.

Le bilan de l’épidémie actuelle de fièvre Ebola dépasse désormais 5.160 morts au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, ce dernier pays partageant avec le Mali une frontière de 800 km.

« Le Président de la République a demandé au Premier ministre de revoir sans complaisance l’ensemble du système mis en place dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la maladie à virus Ebola, et de renforcer les contrôles et le cordon sanitaire aux différents postes frontaliers », explique un communiqué publié mercredi soir par le gouvernement.

Le décès de l’infirmier malien mardi a conduit Bamako à placer en quarantaine plus de 90 personnes.

Le jeune homme était la deuxième personne officiellement touchée par la maladie au Mali. Il aurait contracté le virus de la fièvre hémorragique en soignant un patient arrivé de Guinée.

Cette contamination n’avait pas de lien avec celle d’une fillette de deux ans originaire de Guinée, décédée le mois dernier.

Un médecin de la clinique Pasteur de Bamako ayant été en contact avec l’infirmier décédé pourrait avoir été lui aussi infecté par le virus.

Les autorités maliennes recherchent désormais toutes les personnes susceptibles d’être entrées en contact récemment avec l’infirmier et avec trois autres personnes infectées.

L’OMS a fait état pour le Mali de quatre décès confirmés ou probables dus au virus Ebola.

Source : Reuters