Suite à la crise sociopolitique qui a secoué le Burkina Faso suite à l’entêtement de Blaise Compaoré, 27 ans au pouvoir, nombreux sont des medias et analystes politiques qui avaient prédit le chaos pour le Burkina Faso.

Les institutions sous-régionales, régionales, africaines et surtout la communauté internationale se sont mobilisées pour venir au secours du pays des hommes intègres. Mais patiemment et surtout en se faisant confiance mutuellement, les enfants du pays des hommes intègres sont parvenus à résoudre presque seul leur problème.  Il y a certes eu des discussions parfois chaudes  entre les frères de l’opposition  politique, de la société civile et la grande muette, mais jamais le chaos.
En nommant le diplomate Michel Kafando au poste de président intérimaire, les frères du pays des hommes intègres n’ont mis que 15  jours après la chute de l’ancien locataire du palais Kosyam pour parvenir à un accord. Montrant ainsi aux autres pays africains et surtout aux guinéens que l’on peut se faire confiance et régler les différends sans faire appel à cette « fameuse communauté internationale » à la rescousse.
Le président intérimaire à l’annonce de son nom a notamment  déclaré « Plus qu’un honneur, c’est une redoutable responsabilité qui m’échoit, dont j’entrevois déjà les écueils et l’immensité de la tâche. J’ai naturellement accepté comme chaque fois lorsque que j’ai été sollicité par le devoir », a déclaré  le nouvel homme fort du Burkina Faso qui est âgé aujourd’hui de 72 ans.
A lire entre les lignes, le nouveau promu ne parle que du devoir, autrement dit de la nation, le pays et rien d’autre.
Cette belle leçon de démocratie doit inspirer les  guinéens qui sont fiers de leur souveraineté mais qui font toujours appel aux autres pour régler les problèmes guinéens. La gestion de la présidentielle de 2010 par un Malien hante encore biens d’esprits en Guinée. Parce que les politiques guinéens mais aussi la société civile et les militaires qui géraient la transition à l’époque n’étaient pas parvenus à l’époque à se mettre d’accord sur l’essentiel.
C’est aussi ça le patriotisme.

Mohamed Soumah