A l’image des guinéens dans leur ensemble, la classe politique guinéenne reste divisée sur la nécessité ou pas d’ouvrir les classes. Et lors de la conférence de presse tenue ce mardi, les deux poids lourds de l’opposition guinéenne que sont Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré n’étaient pas sur la même longueur d’onde.

Le premier dira «  personnellement, je pense qu’il faut ouvrir les classes. Il y a des zones où le risque est plus grand. Les marchés fonctionnent, que ce soit les marchés hebdomadaires ou les marchés urbains et il y a du monde dans les marchés.
A l’école, on peut mieux prendre des dispositions pour protéger les enfants que dans les marchés. Je pense qu’on est en train de faire perdre le pays en continuant de fermer  les classes aux jeunes. Le gouvernement devrait  revoir cette question pour rouvrir les classes et prendre toutes les dispositions pour protéger les enfants »
 Sidya Touré n’est pas de cet avis. Pour lui, la  question est que quand vous mettez les enfants ensemble ils se toucheront plus que quand on est au marché d’où  l’on échange des produits, mais quand on est dans la cour de récréation, c’est totalement autre chose.
Les enfants luttent, ils se tapotent. Je pense que si  une disposition minimum peut être prise, l’idée serait qu’au moins le 2 janvier, on puisse ouvrir les classes. Mais il faut profiter du mois qui nous reste pour que des dispositions puissent être prises dans les différentes écoles. Je doute malheureusement de la  capacité des structures administratives que nous avons de régler les problèmes de ce genre.  
Plus loin, le président de l’UFR en sa qualité de député estime qu’il sera nécessaire d’ouvrir un débat sur la question pour permettre aux guinéens de dire ce qu’ils pensent de la situation afin de sauver l’année scolaire.

Ossaye Lamine