L’opposition républicaine a tenu mardi 25 une conférence de presse à la maison commune des journalistes à Coleah au cours de laquelle, elle a fait le point de la situation sociopolitique et économique du pays.

Elle a en outre annoncé la suspension de ses manifestations de rues brandies la semaine dernière en faveur de la rencontre que le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation entend organiser le jeudi 27 novembre 2014  pour qu’en fin mettre un cadre de dialogue en place.
Cette décision de suspension des manifestations de l’opposition républicaine  résulte du passage d’Alhassane Condé à l’assemblée nationale où  en répondant le député Aboubacar  Sylla a dit qu’ils sont prêts maintenant à signer les relevés de conclusion du dialogue de 03 juillet 2014 qui étaient devenues obsolètes. Aboubacar Sylla porte parole de l’opposition indique : « puisqu’ils ont ouvert une petite fenêtre pour le dialogue, nous sommes une opposition républicaine. Chaque fois qu’il ait une  opportunité de dialoguer nous sommes ouverts  à cela donc, nous avons décidé de suspendre nos manifestations. Nous avons donné jusqu’au 15 décembre 2014 pour satisfaire nos différents points de revendications » cette frange de l’opposition réclame  entre autre : la recomposition de la CENI ; la neutralité du service public  du processus électoral ; l’élaboration d’un chronogramme consensuel pour la tenue des élections communales et  communautaires ; l’indemnisation des commerçants victimes de pillages de magasins et des boutiques lors des manifestations de l’opposition ; l’ouverture d’une enquête  sur les circonstances de l’assassinat des douze (12) militants de l’opposition afin de traduire les coupables devant la justice. Si cela n’est pas fait,  elle compte organiser une série de manifestation en crescendo jusqu’à la satisfaction effective de ses revendications.
Selon Mamadou Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition guinéenne, le gouvernement  a refusé d’appliquer les accords de 03 juillet pour éviter  de mettre en place les comités  de veille et de suivis, qui pouvaient permettre à  l’opposition de contrôler les activités de la CENI  afin de les mettre devant  les faits accomplis. Il rejette en bloc toutes les activités menées par la ceni à l’absence de l’opposition et se dit déterminer pour aller jusqu’au  bout de leur revendication : « nous allons saisir toutes les opportunités pour satisfaire nos revendications. Si les dialogues n’aboutissent pas, nous allons prendre les risques de reprendre nos manifestations. Nous n’allons pas accepter que M. Alpha Condé instaure une dictature en guinée. A partir du 15 décembre, s’il n’y a aucun signal fort pour satisfaire nos revendication, nous allons organiser les manifestations sur toute l’étendue du territoire nationale jusqu’à la satisfaction de nos revendication ».
L’opposition républicaine a également affiché lors de cette rencontre sa volonté de la recomposition de la ceni actuelle qui selon elle ne répond plus à l’article 10 de la constitution qui parle de la parité des représentants  de l’opposition  et de la mouvance  présidentielle.
A rappeler que l’opposition avait menacé qu’à partir de ce mardi 25 novembre 2014, elle allait décliné  son chronogramme de meeting et de manifestation sur les places publiques.
Il reste à savoir si ce dialogue pourrait taire les ardeurs de l’opposition quand on sait que depuis l’avènement du président Alpha Condé au pouvoir,  des accords signés avec l’opposition n’ont pas encore porté grandes choses  entre les deux (2) parties.

Facinet  Camara

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